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Stratégie vaccinale française, fabrication de vaccins et de traitements contre le coronavirus, impôts... Le "8h30 franceinfo" d'Agnès Pannier-Runacher

La ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Industrie, était l'invitée du "8h30 franceinfo", dimanche 7 février 2021.

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Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l'Industrie, était l'invitée du "8h30 franceinfo", dimanche 7 février 2021. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l'Industrie, était l'invitée du "8h30 franceinfo" dimanche 7 février 2021. Stratégie vaccinale française, fabrication de vaccins et de traitements contre le Covid-19, impôts... Elle répondait aux questions d'Ersin Leibowitch et Jean-Jérôme Bertolus.

Vaccins et traitements : "un appel à projets de 300 millions d'euros"

"Je peux vous annoncer aujourd'hui que nous avons relancé un appel à projets de 300 millions d'euros pour permettre de fabriquer plus en France, pas seulement des vaccins d'ailleurs, mais également des traitements" contre le Covid-19, a déclaré Agnès Pannier-Runacher.

"Les vaccinations et les rendez-vous sont donnés au fur et à mesure des livraisons" de vaccins contre le Covid-19. "Nous sommes dans le calendrier qui avait été donné par le Premier ministre en termes de vaccination", a expliqué la ministre. "Beaucoup de gens veulent être vaccinés, ce qui est une très bonne nouvelle. Je vous rappelle que ce n'était pas le cas au mois de décembre, où il y avait beaucoup d'interrogations et donc il y a une demande de rendez-vous supplémentaires. Notre enjeu, c'est de produire plus et de produire plus rapidement" pour servir les rendez-vous.

Supprimer les brevets des vaccins, une "fausse bonne idée"

"Supprimer les brevets, c'est la fausse bonne idée parce que ce n'est pas le sujet aujourd'hui de blocage. Notre difficulté aujourd'hui, c'est de trouver des sites de production qui soient homologués et qui soient en capacité de fabriquer", a expliqué Agnès Pannier-Runacher. "L'industrialisation d'un vaccin, cela prend en temps normal 12 à 30 mois, parce qu'il n'y a pas un lot qui sort d'une usine de vaccins qui n'ait pas fait l'objet de contrôles extrêmement approfondis. Il n'y a pas un équipement qui n'ait pas été homologué", a poursuivi la ministre. "Vous ne pouvez pas convertir n'importe quel site en site de production de vaccins. Il vous faut quatre mois, cinq mois, six mois pour le faire a minima".

Interrogée sur la concurrence entre les laboratoires, Agnès Pannier-Runacher a estimé que "la concurrence fait qu'aujourd'hui, on a plusieurs vaccins. Si on n'avait pas eu de concurrence, on n'aurait pas eu 230 recherches qui sont parties sur les vaccins, dont certaines qui y arrivent et d'autres qui sont interrompues parce qu'elles sont en échec".

"Pas question d'augmenter les impôts"

"Il n'est pas question d'augmenter les impôts" à l'issue de la crise sanitaire, assure la ministre. Augmenter les impôts pour soutenir l'effort de l'État et rembourser la dette porterait "un coup d'arrêt à la croissance", selon elle. "La première façon de rembourser une dette, c'est de faire redémarrer le pays, d'être dans un rebond économique, de créer de la richesse en ayant plus d'emplois et d'entreprises qui fonctionnent", a-t-elle ajouté.

Toutefois, "nous avons un agenda de réformes, qui doit être déroulé. Il y a la réforme des retraites", a rappelé Agnès Pannier-Runacher, nécessaire en raison d'un "régime déséquilibré". "Il faut assumer nos responsabilités, et s'assurer que les jeunes aient bien une retraite au bon niveau et que ce ne soit pas un transfert intergénérationnel en leur défaveur", a-t-elle expliqué.

Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du dimanche 7 février 2021 :

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