RIC : "Je suis pour qu'on rende constitutionnels un certain nombre de sujets", déclare Adrien Quatennens
Le député La France insoumise du Nord, invité du "8h30 Cadet-Dély" vendredi, estime que certains droits civiques doivent être constitutionnalisés pour éviter un retour en arrière.
Le référendum d'initiative citoyenne, revendication des "gilets jaunes", a fait l'objet jeudi 21 février d'une proposition de loi par les députés de La France insoumise, profitant de leur "fenêtre parlementaire" pour déposer plusieurs textes. Mais l'Assemblée nationale a choisi de renvoyer cette proposition aux débats en commission. Le RIC (Référendum d'Initiative Populaire) doit permettre de "réaffirmer qu’en République le peuple est seul souverain", estime Adrien Quatennens, invité du "8h30 Cadet-Dély" vendredi."Il faut faire confiance au peuple et ne pas avoir peur de lui", ajoute le député La France insoumise du Nord. "Je pense qu’il est grand temps de convoquer une assemblée constituante pour que l’on redéfinisse collectivement l’ensemble de nos institutions", plaide-t-il.
Ce référendum "ne sera pas un danger pour la démocratie représentative", affirme Adrien Quatennens. "Les gens ne parlent pas de la peine de mort, de la remise en cause du mariage pour tous. C'est un fantasme pour qu'on ait peur du peuple. Je suis pour qu'on rende constitutionnels un certain nombre de sujets pour qu'ils ne soient pas rediscutés à tout bout de champ. Nous pensons que certains droits conquis doivent être sanctuarisés," ajoute le député.
Interdire le glyphosate par la loi
Autre proposition de loi de La France insoumise, l'inscription dans la loi de la sortie du glyphosate d'ici trois ans, promise (puis amendée) par Emmanuel Macron. Le "revirement en termes d’engagement" du président de la République "n’est pas sérieux", estime Adrien Quatennens, qui ajoute que"l'on se trompe si on considère que c’est impossible". "Je vous accorde que si on planifie cette sortie, cela suppose de changer de modèle agricole. On peut l’impulser. Je suis persuadé que si on nous donne les moyens c’est possible" , affirme le député du Nord.
Nationaliser Ascoval
Altifort a admis jeudi ne pas disposer des financements nécessaires pour son projet de reprise de l'aciérie de Saint-Saulve (Nord). En l'absence d'autre repreneur privé, "l'État devra passer à l'étape suivante, y compris temporairement d'assumer la nationalisation du site", selon Adrien Quatennens. Le député "espère de tout cœur" qu'une solution permettant la survie de l'aciérie va être trouvée. "On est beaucoup d’élus à s’être engagés. Ce qui est en jeu c’est 281 emplois et l’outil industriel français," rappelle le député.
Retrouvez l'intégralité de l'émission "8h30 Cadet-Dély" du vendredi 22 février 2019 :
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.