Le groupe Altifort a admis jeudi qu'il ne disposait pas des financements nécessaires pour son projet de reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve (Nord) validé en décembre. Une audience doit être organisée au tribunal de grande instance de Strasbourg le 27 février. "Si on ne trouve pas de repreneur privé, je crois que l'Etat devra passer à l'étape suivante, y compris temporairement d'assumer la nationalisation du site parce que la France ne peut pas se passer d'un tel outil", défend sur franceinfo Adrien Quatennens, député LFI du Nord. On est beaucoup d’élus à s’être engagés. Ce qui est en jeu c’est 281 emplois et l’outil industriel français.Adrien Quatennensà franceinfoLe député rappelle qu'Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, "avait pris des engagements en disant que la pérennité du site serait assurée parce qu’il estimait que c’était important". "Une fois qu’il a été élu président de la République, poursuit Adrien Quatennens, il est retourné sur site en disant aux salariés qu’ils pouvaient dormir sur leurs deux oreilles." La déclaration d'Altifort pose la question d'une "duperie", estime Adrien Quatennens, citant Bruno Le Maire. "Aujourd'hui, cet outil industriel, on en a besoin. Donnons-nous toutes les chances de trouver un repreneur", poursuit-il.