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Réforme des retraites, nucléaire, JO de Paris 2024... Ce qu'il faut retenir de l'interview de François Hollande

L'ancien président de la République était l'invité du "8h30 franceinfo", mardi 14 mars 2023.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Hollande, ancien président de la République sur franceinfo, mardi 14 mars 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

François Hollande, ancien président de la République, était l'invité du 8h30 franceinfo, mardi 14 mars 2023. Réforme des retraites, nucléaire, JO de Paris 2024... Il répondait aux questions de Lorrain Sénéchal et Salhia Brakhlia.

Retraites : un "défaut de dialogue et de respect des compromis sociaux"

François Hollande regrette le "défaut de dialogue et de respect des compromis sociaux", dans le cadre des débats sur la réforme des retraites. "Cela ne donne pas une image de notre démocratie telle que nous la souhaitons", poursuit-il. S'il dénonce l'obstruction de La France insoumise à l'Assemblée, il pointe également du doigt l'attitude du ministre du Travail. "Monsieur Dussopt a un rapport à la vérité qui est un peu distant quelques fois", estime François Hollande, en référence à la polémique autour de la pension minimale à 1 200 euros pour les retraités les plus pauvres. Il dénonce, par ailleurs, le fait qu'Olivier Dussopt présente cette réforme comme une réforme de gauche "alors qu'il négocie avec Les Républicains"

Réforme des retraites : la motion de censure est "légitime" mais "ne passera pas"

En cas de recours à l'article 49.3 pour faire passer le texte en force à l'Assemblée, jeudi, François Hollande estime que "c'est à la gauche de déposer" une motion de censure même si "tout le monde sait qu'elle ne passera pas". L'ancien président y voit une procédure "légitime" mais appelle à "ne pas laisser penser qu'elle puisse passer".

Nucléaire : "Aucune raison de faire un mea culpa" sur la politique menée

François Hollande considère qu'il n'a "aucune raison de faire un mea culpa" sur sa politique nucléaire quand il était au pouvoir. Comme l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, François Hollande sera auditionné jeudi 16 mars par la commission d'enquête à l’Assemblée sur la perte de souveraineté énergétique de la France. L'ancien président assume et "revendique encore" son "objectif politique" de réduire à 50% la part du nucléaire dans la production électrique française d’ici à 2025, fruit d'un accord avec Les Verts. François Hollande assure qu'il a considéré que la "France ne pouvait pas, ne devait pas, sortir du nucléaire" mais qu'il "fallait avoir un mix énergétique". Il rappelle d'ailleurs qu'il n'était pas question de fermer des centrales, mais de "faire monter les énergies renouvelables". Promesse qui ne sera finalement jamais tenue. "Je n'ai fermé aucune centrale pendant la période de mon mandat, j'ai décidé de la fermeture de Fessenheim à la condition que s'ouvre la centrale de Flamanville donc la production nucléaire était stable", s'est défendu l'ancien président. 

JO de Paris 2024 : "Pas d'autres solutions" que d'exclure les athlètes russes

François Hollande estime qu'il n'y a "pas d'autres solutions" que d'exclure les athlètes russes des JO de Paris. "C'est très douloureux et injuste pour ces athlètes, mais ils ont un président qui a agressé un autre pays et qui continue de bombarder une population civile", regrette l'ancien chef de l'État. Selon François Hollande, même si ces athlètes concourent sous bannière neutre, ce "sera utilisé par le régime russe". "Ils seront obligés, à un moment ou un autre, de se revendiquer de leur gouvernement", conclut-il.

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Retrouvez l'intégralité du 8h30 franceinfo du mardi 14 mars 2023 :

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