IVG dans la Constitution, affaire PPDA ... Le "8h30 franceinfo" d'Éric Dupond-Moretti

Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux et ministre de la Justice, était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 29 février 2024. Inscription de l'IVG dans la Constitution, affaire PPDA... Il répondait aux questions de Salhia Brakhlia et Jérôme Chapuis. 

IVG dans la Constitution : "Enfin !"

"Enfin, cette liberté fondamentale pour les femmes de disposer de leurs corps va entrer dans notre Constitution", réagit Éric Dupond-Moretti, après l’adoption du projet de loi qui vise à inscrire dans l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution.

Le ministre de la Justice "espère de tout [son] cœur" que le congrès, qui doit se réunir lundi 4 mars à Versailles, "se sera exprimé dans le sens que vous imaginez". Il faut une majorité des trois cinquièmes pour une adoption définitive du Parlement. 

Avortement : "il y a des menaces"

Interrogé sur une infographie diffusée par la chaîne Cnews, dans laquelle le nombre d'avortements est associé au nombre de morts liés au cancer et au tabac, Eric Dupond-Moretti "craint" que la liberté de recourir à l'IVG "soit discutée par d'autres plus tard". Il cite également le sénateur Reconquête!, Stéphane Ravier. Ce "zémouriste qui vient sortir de l'écurie de Marine Le Pen" est "manifestement contre l'avortement" et il est "en chair et en os l'illustration qu'il y a des menaces".

Ainsi, avec l'inscription de la "liberté garantie" de recourir à l'avortement dans la Constitution, une "abrogation de la loi Veil ne sera pas possible" et "on ne pourra drastiquement modifier les règles qui président d'ores et déjà".

Affaire PPDA : "Je dis attention à l'imprescriptibilité"

Le ministre de la Justice a été interrogé sur ce sujet alors que le parquet de Nanterre a annoncé jeudi que l'enquête des juges d'instruction sur l'ancien journaliste et présentateur du 20h de TF1, Patrick Poivre d'Arvor, va porter sur trois viols et une agression sexuelle. "Je dis attention à l'imprescriptibilité", prévient Éric Dupond-Moretti. "Cela peut être déceptif, beaucoup de femmes se verront opposer une relaxe, un classement sans suite, un non-lieu ou un acquittement de l'accusé, faute de preuves". 

Prescription : "Attention à l'imprescriptibilité, cela peut être déceptif", déclare Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux. pic.twitter.com/6PsGvWbIB7

— franceinfo (@franceinfo) February 29, 2024

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Retrouvez l'intégralité du "8h30 franceinfo" du jeudi 29 février :