IVG : la sénatrice Laurence Rossignol salue un "moment historique" après le vote du Sénat en faveur de l'inscription dans la Constitution

C'est l'aboutissement d'un "long parcours", souligne la sénatrice socialiste.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La sénatrice socialiste du Val-de-Marne Laurence Rossignol. (POOL/ZIHNIOGLU KAMIL/MAXPPP / MAXPPP)

L'approbation par le Sénat de l'inscription de l'IVG dans la Constitution, mercredi à une large majorité (267 voix pour, 50 contre), est un "moment historique", "on vient de protéger l'avortement pour l'avenir dans notre pays", se félicite la sénatrice socialiste du Val-de-Marne Laurence Rossignol, invitée de franceinfo. Ce vote est l'aboutissement d'un "long parcours, il a fallu que des organisations féministes, des personnalités, des citoyens se mobilisent", souligne-t-elle.

À l'argument présenté par une partie de la droite et par le Rassemblement national que cette inscription dans la Constitution n'est pas nécessaire car le droit à l'avortement n'est pas menacé aujourd'hui en France, Laurence Rossignol estime que "c'est justement parce qu'il ne l'est pas" en ce moment "que nous pouvons constitutionnaliser l'IVG. Au moment où il le serait, nous ne pourrions plus procéder à cette réforme."

"Un message d'espoir aux femmes du monde entier"

Selon la vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes au Sénat, ce vote envoie également "un message d'espoir aux femmes du monde entier : vous n'êtes pas seules, la France les soutient", rappelant que d'après la Fondation des femmes, une femme meurt toutes les neuf minutes dans le monde des suites d'un avortement clandestin.

Laurence Rossignol pointe que dans un certain nombre de pays où les nationaux populistes gouvernent, "en Argentine, en Hongrie, en Italie, et en Pologne", jusqu'en octobre dernier, "et aux États-Unis sous Donald Trump", "l'avortement est leur cible, ils veulent restreindre les libertés des femmes. Je ne crois pas qu'il y ait en France une exception d'une extrême droite qui serait différente des autres. Comme cette menace existe aussi en France, il était bon de marquer où se situe la volonté des Français."

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