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Itinérance d'Emmanuel Macron : une visite "nécessaire" mais qui "ne sera pas un lit de roses", selon Pierre Moscovici

"Il faut écouter et donner des réponses", a déclaré le commissaire européen, alors que le président de la République va à la rencontre des Français, à l'occasion de son "itinérance mémorielle" de la Grande Guerre. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières, invité de franceinfo le 5 novembre 2018.  (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

"Quand le pouvoir parisien sort de ses palais ou de ses ministères pour aller à la rencontre des gens, c'est difficile", a déclaré le socialiste Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques et financières, sur franceinfo lundi 5 novembre, alors que le président de la République va profiter de son "itinérance mémorielle" pour aller à la rencontre des Français.

"Il ne faut pas s'attendre à ce que cette visite soit un lit de roses, mais c'est aussi nécessaire", a-t-il ajouté. Cependant, "il faut écouter cette France fracturée, cette France divisée en deux, cette France coupée avec d'un côté des métropoles qui vont bien et de l'autre côté une France périphérique qui souffre énormément. Il faudra aussi apporter des réponses", a souligné Pierre Moscovici. Pour la visite d'Emmanuel Macron, "il y a une dimension mémorielle et une dimension politique qui sont liées", selon l'ex-député du Doubs. "Il est possible d'être tout à la fois très pro-européen et d'être à l'écoute de ces populations qui souffrent. Il faut que l'Europe soit populaire pour contrer le populisme. Les deux choses vont en réalité ensemble", a-t-il affirmé.

Par ailleurs, interrogé sur l'avenir du budget de l'Italie, critiqué par la Commission européenne, Pierre Moscovici, a souligné qu'il était "pour un dialogue ininterrompu, continu, vigoureux avec l'Italie, mais le dialogue". La Commission européenne a rejeté la première proposition du budget en demandant au gouvernement de revoir sa copie d'ici le 13 novembre. 

"Je n'ai jamais été un partisan de la sanction. La sanction est toujours ce qui peut arriver à la fin, mais c'est la plus mauvaise des issues", a indiqué le commissaire européen. 

À propos, de l'augmentation du prix du carburant en France, Pierre Moscovici a estimé "comme le dit Emmanuel Macron", que les cours du pétrole y sont pour beaucoup, qu'il faut également assumer la volonté de "lutter contre le réchauffement climatique", mais qu'il faut "aussi accompagner, écouter et si besoin corriger" les effets sur le pouvoir d'achat des Français".

Enfin, sur les élections européennes de mai 2019, l'ancien eurodéputé a expliqué redouter que "le PS ne soit pas capable d'avoir une liste avec son sigle, sa marque, ses idées"

Regardez l'intégralité de l'entretien de Pierre Moscovicisur franceinfo le 5 novembre 2018.

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