Coronavirus : l'ex-ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy juge qu'il y a un "problème" avec la manière dont l'OMS gère l'épidémie
Si Philippe Douste-Blazy, ancien ministre sous Jacques Chirac, déplore samedi sur franceinfo la gestion onusienne de l'épidémie, il salue en revanche le travail de la ministre de la Santé française Agnès Buzyn, qui "a eu complétement raison d'être très transparente".
Invité de franceinfo samedi 25 janvier, Philippe Douste-Blazy, ancien ministre de la Santé sous Jacques Chirac, a pointé du doigt l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a estimé jeudi qu'il était prématuré de considérer l'épidémie du coronavirus comme une "urgence de santé publique de portée internationale".
"L'OMS n'a toujours pas dit qu'il s'agit d'une épidémie à portée internationale. Je pense qu'il faut qu'elle le fasse", a affirmé l'ancien ministre, rappelant que l'épidémie avait déjà touché "la Chine, le Japon, le Vietnam, la Thaïlande, Taïwan, les États-Unis ou encore la France".
C'est normal de dire qu'aujourd'hui ce virus est à portée internationale et je demande au directeur général de l'OMS de le faire, en tant qu'ancien ministre de la Santé et en tant qu'ancien secrétaire général adjoint des Nations unies.
Philippe Douste-Blazyà franceinfo
D'après lui, la position de l'OMS sur le coronavirus s'explique "parce qu'il y a énormément de pressions, c'est compliqué, ça veut dire que les déplacements seraient moins importants, que l'économie serait impactée". "Je vous signale qu'il y a un avion de Wuhan [ville chinoise placée en quarantaine] qui est arrivé à Charles de Gaulle jeudi, il y a quelques heures", a pointé l'ancien ministre, tout en précisant qu'"il ne s'agit pas d'arrêter les déplacements entre la Chine et les autres pays" et qu'il convient d'attendre d'en savoir plus sur "la dangerosité" du virus. "Mais Wuhan, il faut arrêter les vols", a-t-il estimé.
Philippe Douste-Blazy salue en revanche le travail de la ministre de la Santé française Agnès Buzyn, qui "a eu complétement raison d'être très transparente". "Ce qu'elle a dit est vraiment du bon sens : ne pas aller dans les urgences, appeler le 15". La France "jusque-là, ne fait absolument aucune erreur", a-t-il ajouté.
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