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Ascoval : "L'État peut tout, il peut nationaliser", estime le député insoumis Ugo Bernalicis

Le député La France insoumise Ugo Bernalicis était l'invité du 8h30 politique jeudi. Il est revenu notamment sur l'avenir de l'aciérie d'Ascoval, en redressement judiciaire.

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
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Le député La France insoumise Ugo Bernalicis invité de franceinfo jeudi 25 octobre.  (FRANCEINFO/RADIOFRANCE)

Alors que le tribunal de commerce de Strasbourg a accordé mercredi 24 octobre un sursis de deux semaines à l'aciérie d'Ascoval, en redressement judiciaire, le député La France insoumise du Nord Ugo Bernacilis a estimé sur franceinfo jeudi que dans cette affaire, "l'État peut tout, il peut nationaliser". 

"Xavier Bertrand a raison" 

Selon le député Insoumis, nationaliser Ascoval, "au moins, cela permet de se donner du temps."  Ugo Bernalicis a jugé que "Xavier Bertrand a raison" quand il demande à l'État de prendre ses responsabilités. "L'État actionnaire regarde les choses passer comme ça, et ne donne pas son avis. On voit bien qu'il n'y a pas de stratégie pour le pays", a continué l'élu nordiste. 

Ugo Bernalicis a expliqué que "depuis 2002, la sidérurgie est en train de s'enfuir du pays dans le valenciennois et le département du Nord. On préfère que l'acier soit fait à l'autre bout du monde par des gens exploités, mal payés et qu'on rapatrie ça ici", a-t-il affirmé. "Ne serait-ce que d'un point de vue écologique on devrait se poser des questions. On a besoin de la sidérurgie en France, donc il faut se dépêcher de relocaliser l'emploi et que l'État soit à la manœuvre."

Ugo Bernalicis est revenu également sur le dérapage de Jean-Luc Mélenchon qui s'en est pris violemment aux médias et notamment aux journalistes de franceinfo qu'il a traité d'"abrutis". Selon le député du Nord, ces déclarations s'expliquent par la colère. Lors des perquisitions Jean-Luc Mélenchon "a réagi comme un être humain" et si sa cote de popularité est en baisse, c'est parce qu'il "paie politiquement une semaine de bashing", a estimé Ugo Bernalicis. 

"Agression antidémocratique" de l'UE contre l'Italie

Alors que l'Italie a vu son budget retoquer par la Commission européenne, Jean-Luc Mélenchon a apporté son soutien au gouvernement italien. "On soutiendrait n’importe quel gouvernement qui serait agressé par la Commission européenne comme c’est le cas", a expliqué Ugo Bernalicis.

"Je suis pour que les gens dans leur pays décident de l'avenir de leur pays, de leur budget. Nous, on est là pour faire les bons élèves de l'Europe avec Emmanuel Macron et Gérald Darmanin, c'est au-delà de 3% point de salut. Ce n'est pas le sujet, les 3% puisque l'Italie prévoit de respecter les 3%", estime-t-il. 

Pour Ugo Bernalicis, il s’agit d’une "agression antidémocratique" de la part de la Commission européenne. "Les règles de la Commission européenne enferment les pays dans des logiques d'austérité qui détruisent tout. La politique libérale de l'Union européenne, c'est ça qui est la source de la montée de l'extrême droite partout en Europe", a affirmé le député de La France insoumise qui met en avant des "oppositions, comme la France insoumise ou Podemos, qui protestent contre cette agression de la Commission européenne envers un pays qui est souverain."

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