"Si une faute est avérée, il doit y avoir des sanctions" : Stéphane Travert réagit à la vidéo de L214 sur un élevage de poules en Bretagne
Le ministre de l'Agriculture et de l'alimentation Stéphane Travert a expliqué, vendredi sur franceinfo, qu'il faut "sanctionner", mais aussi "accompagner les éleveurs pour s'organiser".
"Bien sûr que c'est choquant", a estimé, vendredi 25 mai sur franceinfo, Stéphane Travert concernant la vidéo de l'association L214 qui dénonce les mauvaises conditions d'un élevage de 180 000 poules en cage dans les Côtes-d'Armor. Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a jugé que "si une faute est avérée, il doit y avoir des sanctions".
"Je suis pour que l’on sanctionne les pratiques qui remettent en cause le bien-être animal" assure Stéphane Travert #8h30Politique pic.twitter.com/99OnEgQTS8
— franceinfo (@franceinfo) 25 mai 2018
La ministre de l'Agriculture a estimé que l'"on peut considérer que ça peut être apparent à de la maltraitance". Les images de la vidéo de L214 tournées en mars 2018 et diffusée dimanche dernier "sont effroyables bien évidemment. Ceux qui les regardent vont considérer que c'est épouvantable et qu'il faut changer les choses. Or, elles vont changer", a affirmé Stéphane Travert.
Stéphane Travert a assuré qu'il faut "sanctionner", mais aussi "accompagner les éleveurs pour s'organiser". Il a souligné que "la filière avicole a déjà fait de gros progrès". Selon le ministre de l'Agriculture, elle "est tournée vers des démarches de progrès. Les animaux souffriront beaucoup moins et on doit faire en sorte que demain dans les élevages de poules, nous puissions, petit à petit, supprimer les cages, mais nous devrons accompagner la filière", a-t-il expliqué.
Le gouvernement et l'interdiction du glyphosate
La France doit respecter son engagement de sortir du glyphosate en 3 ans, en l'inscrivant dans la loi, réclame une pétition lancée par une trentaine d'ONG, syndicats agricoles et associations de consommateurs. "Il n’est pas nécessaire que ce soit dans la loi dès lors que nous prenons des engagements, dès lors où nous avons un plan sur les produits phytopharmaceutiques qui est en place. La position du gouvernement est claire", a réagi Stéphane Travert.
L'interdiction du glyphosate n’a jamais figurée dans le projet de loi.
Stéphane Travert
Selon le ministre de l'Agriculture et de l'alimentation, "aujourd’hui, il existe un amendement qui a été déposée par un député et la ligne du président et claire et tient en deux phrases : Mobilisation de la recherche, des instituts techniques pour se passer du glyphosate dans les trois ans".
Stéphane Travert a insisté sur le fait qu'il "n’y aura pas d’interdiction sans solution pour les agriculteurs. Nous travaillons pour nous passer du glyphosate dans les trois ans et nous sommes mobilisés pour le faire". Emmanuel Macron, qui avait affirmé en novembre que le glyphosate serait interdit en France "au plus tard dans trois ans", a fixé un "cadre" et "ce cadre sera respecté", a conclu le ministre.
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