L'ISF "était une sorte de double peine", selon Richard Ferrand
Le patron des députés de La République en marche, invité lundi de franceinfo, a défendu la réforme fiscale du gouvernement estimant que l'ISF faisait "partir certains" et "privait l'économie de capitaux".
Le chef de file des élus La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, invité lundi de franceinfo, a défendu la réforme fiscale du gouvernement estimant que l'Impôt de solidarité de la fortune (ISF), "une sorte de double peine" avait les inconvénients de faire "partir" certains contribuables et "privait l'économie de capitaux". Le député du Finistère a réfuté les critiques de président des riches, visant Emmanuel Macron. "Il n’y a pas un gouvernement en France qui serait assez cinglé pour faire un cadeau aux riches", a-t-il déclaré.
Réagissant aux propos de François Bayrou, hostile à la réforme de l'ISF, qui espère que le Sénat la rectifiera, Richard Ferrand a répondu que le souci du gouvernement était d'éviter "le risque d’inconstitutionnalité". "Emmanuel Macron, comme François Bayrou, comme moi-même, aurait préféré une assiette plus simple à lire. Avec les données juridiques qui sont les nôtres, j'estime que le travail a été bien fait", a déclaré le député du Finistère. "Si on peut l’améliorer dans le cadre de la navette parlementaire, je ne suis pas contre", a-t-il ajouté.
L'affaire Arend : "présomption d'innocence"
Richard Ferrand, président des élus LREM à l'Assemblée nationale et député du Finistère, a commenté le succès du mouvement #BalanceTonPorc sur Twitter, dans le sillage du scandale Harvey Weinstein, déclarant qu'il n'hésiterait pas à dénoncer des faits, s'il en avait connaissance.
Une plainte pour agression et harcèlement sexuels a été déposée par une ancienne assistante parlementaire du député de Moselle LREM, Christophe Arend. Richard Ferrand a appelé à faire "toute la lumière" sur cette affaire. "Ce que je sais, c'est qu'il y a des accusations graves portées contre M. Arend, et qu'il a, lui, déposé plainte pour dénonciation calomnieuse (...) Il me semble qu'il faut, dans un pays qui est un État de droit, que la police et la justice fassent toute la lumière, et, bien sûr, dans les délais les plus brefs", a-t-il déclaré. Interrogé sur une éventuelle exclusion de l'élu de Moselle de son groupe, Richard Ferrand a laissé entendre qu'aucune décision n'avait été prise, ajoutant "ne pas être policier". "Ce qui est certain, c'est que tout acte de la nature qui relève des accusations graves qui sont portées par cette dame mérite, lorsqu'il est avéré, une sanction exemplaire. Là-dessus, il n'y a pas de débat", a-t-il précisé.
"Nous sommes dans un pays où l'on aime rappeler qu'il y a présomption d'innocence, donc il faut prendre cela en compte", a déclaré le président de groupe. Richard Ferrand a prévu de rencontrer Christophe Arend, "sans doute demain", à l'Assemblée.
Regardez l'intégralité de l'entretien de Richard Ferrand sur franceinfo le lundi 23 octobre 2017.
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