Projet de loi immigration : Les Républicains "ont fait le choix de ne pas débattre pour masquer leurs propres divisions", tacle le député Renaissance Benjamin Haddad
"On a vu un parti, LR, qui a fait le choix de ne pas débattre de ce projet de loi sur l'immigration, parce qu'ils préfèrent masquer ses propres divisions", a taclé mardi 12 décembre sur franceinfo Benjamin Haddad, député de Paris et porte-parole du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, après le vote, lundi, de la motion de rejet des députés. Pour Benjamin Haddad, les députés LR "ne sont pas d'accord, pour certains, avec le travail de leurs sénateurs et privent les Français et l'Assemblée nationale d'un débat important sur l'immigration". Il dénonce "des alliances baroques" des Républicains "avec l'extrême gauche et l'extrême droite pour priver d'un débat sur l'immigration dont on a besoin".
"C'est une alliance irresponsable, cynique, entre des partis qui n'ont absolument pas le même discours, la même vision sur l'immigration, de Mathilde Panot à Marine Le Pen, en passant par Sandrine Rousseau et Eric Ciotti".
Benjamin Haddad, député Renaissancesur franceinfo
Le porte-parole des députés Renaissance reconnaît que le vote de la motion de rejet est "une défaite" de la majorité. Mais Benjamin Haddad martèle que le projet de loi du gouvernement est un texte "soutenu par les Français, un texte de fermeté, d'autorité". Il assure que "les Français veulent des résultats, des mesures efficaces pour pouvoir lutter contre l'immigration illégale et mieux expulser les étrangers délinquants".
"Je me réjouis qu'il y ait une commission mixte paritaire", ajoute Benjamin Haddad, saluant la décision du gouvernement de renvoyer le projet de loi devant cette commission. "Les députés et les sénateurs vont maintenant travailler ensemble dans les prochaines semaines pour essayer de trouver un compromis." Il appelle à ce que "chacun prenne ses responsabilités". Selon lui, les Français ont "envoyé un message pour qu'on travaille ensemble avec les oppositions républicaines et qu'on trouve des solutions concrètes dans l'intérêt général".
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