Mayotte : "On veut envoyer un signal très clair aux pays de la zone de fin d'attractivité du territoire", défend la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux

Pour tenter de répondre à la crise qui secoue Mayotte, le gouvernement a présenté des mesures fortes comme la suppression du droit du sol dans ce département français.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-mer, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On veut envoyer un signal très clair aux pays de la zone, de la région des grands lacs, de fin d'attractivité du territoire" de Mayotte, justifie la ministre des Outre-mer Marie Guévenoux, invitée mercredi 28 février sur franceinfo, à son retour de ce département français secoué par une crise profonde. Elle a défendu les principales mesures que va porter le gouvernement, "fin du droit du sol, réduction drastique des titres de séjour liés à la vie familiale, avec 90% des titres en moins et puis la fin du titre de séjour territorialisé". Elle qualifie ces mesures de "très fortes" et "radicales", "parce que la situation à Mayotte le justifie".

Elle a rappelé le calendrier pour ces mesures, avec "deux projets de lois", "un projet de loi constitutionnelle qui mettra fin au droit du sol" et "un projet de loi d'urgence pour Mayotte, d'immigration et sécuritaire, pour le 22 mai sur la table du Conseil des ministres". Elle veut un calendrier "extrêmement rapide", et espère que cela sera voté "avant la rentrée prochaine".

La ministre défend l'accueil de 300 migrants dans l'Hexagone

Marie Guévenoux a évoqué la situation de migrants, rapatriés en France après avoir logé dans un stade, à proximité de Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte. Un article du Parisien avait révélé leur arrivée dans l'Hexagone, et Jordan Bardella avait réagi sur X : "Si Gérald Darmanin avait pour objectif d'encourager la submersion de Mayotte, déjà en proie au chaos, il ne s'y prendrait pas autrement". La ministre des Outre-Mer a clarifié les choses : sur ces étrangers présents dans le stade de Cavani, "300 ont été reconnus comme éligibles au droit d'asile, persécutés dans leur pays en guerre". "Ce ne sont pas des clandestins, c'est le droit", assume-t-elle.

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