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Listes communautaires aux municipales : "Sortir certaines idées du champ, cela ne les fait pas disparaître" estime le maire d'Angers, Christophe Béchu

Le maire Divers droite d'Angers Christophe Béchu réagit après les déclarations d'Emmanuel Macron. Devant le Congrès des maires de France, le chef de l'Etat s'est prononcé contre l'interdiction des listes communautaires aux élections municipales.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Christophe Béchu, maire DVD d'Angers, invité de franceinfo le 19 novembre.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"La démocratie, c'est la confrontation des idées. Sortir certaines idées du champ, cela ne les fait pas disparaître", a réagi mardi 19 novembre sur franceinfo Christophe Béchu, le maire divers droite d'Angers, après la prise de position d'Emmanuel Macron qui s'est prononcé, devant le Congrès des maires de France, contre l'interdiction des listes communautaires aux élections municipales.

Le chef de l'Etat a opposé une fin de non-recevoir au patron des sénateurs LR Bruno Retailleau qui a déposé le 8 novembre une proposition de loi pour lutter contre les "listes communautaristes". "On commence avec les communautaristes. Et ensuite ? On fixe des critères ?", s'interroge Christophe Béchu. "On fixe des limites ? On ampute la démocratie en considérant qu'il y a des gens qui ne sont pas légitimes ?"

"Fixer des lignes rouges"

Interrogé sur la solution du dialogue avec les citoyens qu'aurait pu proposer le chef de l'Etat pour dénouer le sujet, le maire d'Angers souligne que "le dialogue avec les citoyens nécessite d'être aussi capable de fixer de lignes rouges." Christophe Béchu se réjouit "qu'on fixe des lignes, et dans le même temps qu'on ne participe pas à une surenchère qui, du coup, empêche le dialogue."

Le maire d'Angers tient tout de même à souligner que les listes communautaristes ne sont pas "la préoccupation première des 36 000 maires de France." Il reconnaît toutefois qu'il y a "des coins de France dans lesquels c'est un sujet. Et ce sujet s'est imposé en termes d'agenda parce qu'une proposition de loi a été déposée." Christophe Béchu se "satisfait" donc de la prise de position du président de la République "qui consiste à éviter qu'on transforme dans ce pays une instance pour dire qui a le droit de se présenter aux élections et qui n'a pas le droit."

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