"Gilets jaunes" : "Si attroupements il y a, les gens qui seront dans la rue, quels qu'ils soient seront pénalisés", estime le député LREM Jean-Michel Fauvergue
L'élu de Seine-et-Marne était l'invité du 19h20 politique de franceinfo lundi.
Après les violences multiples de samedi 16 mars lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris, Édouard Philippe a détaillé les nouvelles mesures qui allaient être prises pour les prochaines mobilisations. Le Premier ministre a insisté sur le fait qu'il y avait majoritairement des "émeutiers" et peu de "gilets jaunes". "Si attroupements il y a, les gens qui seront dans la rue, quels qu'ils soient seront pénalisés", a déclaré sur franceinfo Jean-Michel Fauvergue, député LREM de Seine-et-Marne, ancien chef du RAID.
"Il y a toujours des 'gilets jaunes' et ceux-là discutent dans le grand débat et un peu partout avec les députés. Ceux qui manifestent sont radicalisés, approuvent la violence, quand ils n'y participent pas. Ils ne sont pas dans l'esprit des 'gilets jaunes'". Les manifestations seront désormais "interdites quand il y a des mouvements ultras qui sont prévus. Si attroupements il y a, les gens qui seront dans la rue, quels qu'ils soient seront pénalisés."
"Il est normal que le préfet parte"
Le préfet de police de Paris Michel Delpuech sera remplacé par Didier Lallement, actuel préfet de la région Nouvelle Aquitaine, a annoncé Edouard Philippe.
"Le préfet de police est responsable du maintien de l'ordre. Quand quelque chose ne va pas il est de son devoir de réorganiser les choses et de ne pas faire deux fois les mêmes erreurs. Il ne l'a pas fait donc il est normal qu'il parte et qu'il soit remplacé par un préfet qui sans doute aura une feuille de route adaptée et donnée par le ministre", a estimé Jean-Michel Fauvergue.
"Des consignes inappropriées ont été passées pour réduire l'usage" des lanceurs de balle de défense (LBD), a déploré lundi Edouard Philippe, après les violences et pillages survenus sur les Champs-Élysées ce samedi. "Je ne comprends pas cette décision qui a été prise par les administrations de doter les policiers de munitions moins importantes qui leur permettent à peine de tirer à 7 mètres", a déclaré Jean-Michel Fauvergue. "Le but de cet armement est de garder les manifestants à moyenne distance. Je pense que les administrations se sont autoprotégées."
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