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Vidéo Nouveau préfet de police, interdictions de manifester... Les cinq annonces d'Edouard Philippe après les violences sur les Champs-Elysées

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Allocution d'Edouard Philippe après les débordements de la 18e journée de mobilisation des "gilets jaunes"
Article rédigé par franceinfo
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En réponse aux saccages et aux pillages de la 18e journée de manifestation des gilets jaunes, samedi 16 mars, le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures fortes.

Le gouvernement a dévoilé sa réponse face aux violences et aux dégradations commises par les "gilets jaunes". Les événements qui ont secoué les Champs-Elysées samedi 16 mars ont été "intolérables" a estimé le Premier ministre, Edouard Philippe, à l'issue d'une journée de rencontres avec Emmanuel Macron, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, le ministre de l'Intérieur et son secrétaire d'Etat, Christophe Castaner et Laurent Nuñez. "Il ne s'agissait pas de manifestants, mais d'émeutiers, a-t-il assuré, dont l'unique intention était de piller, d'incendier, de détruire, de blesser." 

Pour éviter de nouveaux débordements, Edouard Philippe a voulu donner une réponse "forte". Franceinfo vous fait la liste de ses annonces.

Certains lieux interdits pour les manifestations

Pour ne pas revoir les Champs-Elysées dévastés, des restaurants brûlés ou des magasins pillés, le Premier ministre a annoncé l'interdiction de manifester dans certains lieux. "Dès samedi prochain et chaque fois qu'il le faudra, nous interdirons  les manifestations se revendiquant des 'gilets jaunes' dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons connaissance d'éléments ultras et de leur volonté de casser", a-t-il indiqué. Les lieux concernés sont évidemment les Champs-Elysées à Paris, mais aussi la place Pey-Berland à Bordeaux, ainsi que la place du Capitole à Toulouse.

Le maintien de l'ordre sera réorganisé

Le déroulement des opérations de police, samedi 16 mars, n'a pas plu au Premier ministre. Des aménagements ont donc été décidés. Les forces de l'ordre sur le terrain auront "une plus grande autonomie". A Paris, où elles seront "dotées d'une large capacité d'initiative", leur commandement sera "unifié". Les détachements d'action rapide seront transformés en "unités anti-casseurs dotées d'une capacité de dispersion et d'interpellation". Les forces de l'ordre auront à leur disposition davantage de moyens vidéos, notamment des drones. Enfin, des officiers de police judiciaire seront aux côtés des unités de terrain et davantage de véhicules seront mobilisés pour regrouper les personnes interpellées.

La participation à une manifestation interdite plus lourdement sanctionnée

Pour éviter que les casseurs ne réitèrent leurs actes, le Premier ministre va également toucher aux portefeuilles, a assuré Edouard Philippe. Les amendes, actuellement de 38 euros, pourraient passer à 135 euros.

Le préfet de police de Paris remplacé

On attendait des changements de personnes et il y en a bien un. Le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, Didier Lallement, réputé pour avoir un caractère bien trempé, doit remplacer Michel Delpuech à la tête des forces de police de la capitale. Il sera nommé "mercredi en Conseil des ministres", a déclaré Edouard Philippe. Ce changement intervient alors que Matignon a mis en cause "des consignes inappropriées" dans l'usage des lanceurs de balles de défense (LBD), samedi 16 mars.  

Davantage de soutien pour les commerçants touchés

"Samedi à Paris, 27 commerces ont été pillés, 124 ont été dégradés", a énuméré le Premier ministre. D'autres villes ont également été touchées par les casseurs. Pour aider ces commerçants, Edouard Philippe a demandé au ministre de l'Economie et des Finances de renforcer le plan de soutien mis en place en novembre.

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