Fermeture de l’usine de Bridgestone à Béthune : "L’État prend ses responsabilités", affirme le ministre Franck Riester
Le gouvernement, les élus locaux et les syndicats de l’usine de Bridgestone à Béthune dans le Pas-de-Calais entendent faire pression sur la direction pour tenter d'éviter la fermeture du site.
Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, a affirmé lundi 21 septembre sur franceinfo que "l’État prenait ses responsabilités" dans le dossier Bridgestone. Le gouvernement et les élus locaux entendent faire pression sur la direction pour tenter d'éviter la fermeture de l’usine de Bridgestone à Béthune (Pas-de-Calais) qui emploie 863 personnes.
Les ministres de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, et du Travail, Élisabeth Borne, se sont entretenues lundi avec la direction du géant japonais du pneumatique. Le gouvernement va demander "une contre-expertise" sur la fermeture du site de Béthune. "L’État prend ses responsabilités et a très clairement réagi tout de suite", car "nous devons trouver une solution pour les salariés et y voir clair sur l'entreprise". Pour Franck Riester, "il y a manifestement un problème majeur. C'est aussi à l'État d'être aux côtés de celles et ceux qui sont dans la situation de crise. Or, les salariés aujourd'hui sont dans une situation problématique".
"Il y a des interrogations"
"On va essayer de trouver des solutions et d'être très fermes vis-à-vis de l'entreprise parce que manifestement, il y a des interrogations qui sont très clairement sur la table", a indiqué le ministre délégué. Les syndicats soupçonnent la direction d'avoir ce projet de fermeture depuis longtemps. Le groupe japonais est accusé de ne pas avoir investi sur le site de Béthune contrairement à d’autres sites du groupe en Pologne notamment.
Que l'entreprise essaye d'opposer les Européens entre eux, les salariés polonais par rapport aux salariés français, c’est inacceptable.
Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieurà franceinfo
Face à "cette concurrence déloyale, à ces pratiques déloyales d'un certain nombre de pays dans la compétition internationale", le ministre a évoqué une stratégie industrielle "plus équilibrée dans les arbitrages de budget européen d'accompagnement industriel". Selon lui, "l'Europe est en pleine transformation, à la demande notamment de la France qui veut davantage de souveraineté et davantage d'équité et moins de concurrence déloyale", a-t-il affirmé.
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