Emmanuel Macron sur TF1 : "C'est un candidat qui ne dit pas son nom", affirme le LR Philippe Juvin
Le maire LR de la Garennes-Colombes Philippe Juvin, invité du 18h50 de franceinfo ce mardi, a réclamé que le CSA "observe" qu'Emmanuel Macron s'exprimera comme "candidat" à la présidentielle ce mercredi sur TF1 et LCI.
Emmanuel Macron "est un candidat qui ne dit pas son nom", a affirmé mardi 14 décembre sur franceinfo Philippe Juvin, maire LR de la Garenne-Colombes et chef du service des urgences à l’Hôpital Georges Pompidou à Paris, alors que le président de la République est l'invité d'une émission diffusée mercredi 15 décembre sur TF1 et LCI à 21 heures. Intitulée "Emmanuel Macron : où va la France ?", elle donne la parole au chef de l'État pendant près de deux heures.
Les Républicains souhaitent "que cette pantalonnade se termine" et que "le CSA observe simplement que ce n'est pas un président de la République qui va parler, mais un candidat, que ce soit décompté dans le temps du candidat", précise Philippe Juvin. Il rappelle que "cela avait été le cas pour Nicolas Sarkozy" en 2012. "L'élection était un peu plus tardive et le CSA avait décidé, alors même que Nicolas Sarkozy n'était pas candidat, que ce temps de parole devait être décompté dans le temps du futur candidat."
Le maire LR de la Garenne-Colombes évoque aussi une "jurisprudence Zemmour", rappelant que "le CSA a imposé que soit décompté le temps d'Éric Zemmour, alors même qu'il n'était pas candidat il y a quelques semaines".
Le CSA saisi par Valérie Pécresse
La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a par ailleurs saisi le CSA, pour que le temps de parole du chef de l'État soit décompté pour la campagne présidentielle. "Elle ne conteste pas une interview. Le président de la République a évidemment le droit de parler aux Français. Ce qui est assez contestable, c'est que ce n'est pas le président de la République qui va parler aux Français. C'est un candidat qui ne dit pas son nom", martèle Philippe Juvin.
Ironisant sur la demande de Valérie Pécresse, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait fustigé sa "fébrilité" et son "hypocrisie". "Je ne sais pas qui est le plus fébrile de nous ou d'eux", répond Philippe Juvin. "Je perçois que dans le camp du président de la République, ils commencent à se demander si, au fond, la candidature de Valérie Pécresse n'est une très mauvaise affaire pour eux".
"Il y a une alternative désormais à Emmanuel Macron. Je crois que c'est ça qui fait peur au pouvoir"
Philippe Juvinà franceinfo
L'ancien candidat à la primaire LR souligne également que la droite "dont on disait qu'elle était perdue il y a encore quelques mois, a désormais une candidate à l'issue d'une campagne des primaires qui a duré un mois, et pendant laquelle on a montré que la droite avait des choses intelligentes à dire, que nous débattions, que nous étions des gens d'expérience et des gens raisonnables".
Philippe Juvin l'affirme, Valérie Pécresse "fait ce qu'il faut faire et elle crée une équipe autour d'elle, elle n'est pas une candidate isolée". Elle est "à la fois l'anti-Fillon et l'anti-Macron, qui est un homme seul", conclut-il.
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