Crise aux Antilles : Philippe Juvin appelle à "ne pas faire deux poids deux mesures sur le territoire de la République"
Invité de franceinfo, le candidat à l'investiture du parti Les Républicains pour l'élection présidentielle 2022 a jugé qu'il est "important de ne pas céder sur le principe" de la vaccination obligatoire des soignants.
Alors que l'obligation vaccinale pour les soignants a été repoussée au 31 décembre dans les Antilles, Philippe Juvin a estimé vendredi 26 novembre sur franceinfo qu'il "est très important de ne pas faire deux poids, deux mesures sur le territoire de la République. In fine, tous les soignants doivent être vaccinés contre le Covid-19 sur tout le territoire de la République", a affirmé le maire Les Républicains de La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), candidat à l’investiture pour l’élection présidentielle.
Celui qui est aussi chef des urgences de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris dit cependant comprendre "l'embarras" du gouvernement, alors que la Martinique et la Guadeloupe connaissent une grave crise sociale, notamment à cause du pass sanitaire et de l'obligation vaccinale des soignants. "Le gouvernement est face à une situation très critique et essaie d'avoir une attitude qui est la plus adaptée possible." Il comprend le délai donné aux soignants, mais il juge "important de ne pas céder sur le principe".
Avoir "un coup d'avance" sur les problèmes
Philippe Juvin estime que la crise aux Antilles "est à l'image de ce que vit la France depuis des années. Chaque fois, on ne fait qu'agir dans la précipitation et quand l'incendie est déclaré." Il constate que l'on "décide de construire des casernes de pompiers quand l'incendie est présent. Il faut construire les casernes de pompiers bien avant. Il faut prendre des mesures avant pour éviter que cela explose." Selon lui, "le gouvernement va d'explosion en explosion". Dans la gestion des crises, il plaide pour que la France ait "désormais un coup d'avance sur les évènements et que l'on n'ait pas à les gérer dans la catastrophe".
Le candidat à l'investiture LR estime par ailleurs que le gouvernement a "un coup de retard" dans la lutte contre la propagation du Covid-19, alors qu'un nouveau variant du virus se propage et après les annonces faites par l'exécutif pour enrayer la cinquième vague. Le chef des urgences de l'hôpital Georges Pompidou rappelle que cela fait "plusieurs semaines" qu'il demande "la troisième vaccination pour tout le monde sans limite d'âge". Il se réjouit de la décision du ministre de la Santé, mais estime que "l'on a pris du retard". Il appelle à rouvrir "massivement les centres de vaccination", sinon il ne voit pas "comment on va pouvoir vacciner une partie importante de la population". Le maire de La Garenne-Colombes réclame également que l'État aide les communes pour assurer cette vaccination.
Philippe Juvin plaide également pour que soit "distribué massivement dans les écoles des autotests" pour que les enfants "puissent se tester eux-mêmes à la maison". Il prend l'exemple de la Grande-Bretagne où il y a "deux autotests par semaine distribués gratuitement aux collégiens et au lycéens. Ils se testent eux-mêmes. S'ils sont positifs, ils restent chez eux. S'ils sont négatifs, ils vont à l'école", explique l'élu local. "Nous, on n'a pas cette stratégie", déplore Philippe Juvin. "Je pense que là aussi, on est très en retard sur l'école. La stratégie pour lutter contre une épidémie, c'est d'aller plus vite que le virus. Et là, on ne va pas plus vite que le virus."
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