Annonces de Gabriel Attal sur la violence des mineurs : "Oui, il y a un besoin de sursaut d'autorité", reconnaît la ministre Sarah El Haïry
"Oui il y a un besoin de sursaut d'autorité", reconnaît, jeudi 18 avril, sur franceinfo Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, après les annonces faites par Gabriel Attal sur la violence des mineurs.
Depuis Viry-Châtillon (Essonne), où le jeune Shemseddine, 15 ans, est mort il y a deux semaines, passé à tabac près de son collège, le Premier ministre a affirmé vouloir attaquer "le mal à la racine". Parmi les annonces faites : le fait de scolariser tous les collégiens tous les jours de la semaine, entre 8 heures et 18 heures, le fait de responsabiliser davantage les parents ou encore le fait d'ouvrir le débat sur la possibilité de mettre en place une comparution immédiate devant le tribunal pour les jeunes à partir de 16 ans "de sorte qu'ils aient à répondre de leurs actes immédiatement comme les majeurs". Des propositions soumises à une concertation de huit semaines afin d'aboutir à des mesures concrètes.
Il faut voir si "constitutionnellement c'est possible"
Sur ce point judiciaire, Sarah El Haïry estime que "la question est légitime". Aujourd'hui, "le droit des mineurs protège". Il faut donc voir si "constitutionnellement c'est possible". "Mais, soulève-t-elle, quand vous avez deux jeunes - un de 17 ans et un de 18 ans - arrêtés pour du trafic, un acte de violence ou un vol, celui de 18 ans se retrouve en garde à vue, celui de 17 ans non". "L'objectif est simple, poursuit-elle, apporter des réponses graduées". Toutefois, pour la ministre, la meilleure option reste "une prévention plus forte et un accompagnement des parents qui sont parfois dépassés".
"La très grande majorité de notre jeunesse s'engage et va bien. Elle est mobilisée", tempère Sarah El Haïry qui le reconnaît : "Il y a une minorité d'adolescents qui n'ont plus de limites et qui vont dans l'ultra violence. Ce n'est pas anodin. Ça veut dire qu'il faut reposer un cadre avec des repères. Ce cadre doit être ferme, plus fort et doit être le même à la maison, à l'école et dans la rue", conclut-elle.
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