Agnès Pannier-Runacher (Ministre déléguée chargée de l'Industrie) : "Nous pouvons atteindre le plein-emploi"
Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée chargée de l'Industrie, est l’invitée de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info.
Lors d’une allocution télévisée mardi 9 novembre, Emmanuel Macron a annoncé "relancer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires en France." Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée chargée de l'Industrie et invitée de Jean-Paul Chapel, détaille les contours de cette annonce : "6 réacteurs étaient le scénario central." Le rapport du Réseau de transport d’électricité (RTE) a montré que "si on veut être crédible dans la décarbonation de nos activités, le fait d’emprunter des voitures électriques, de se chauffer à l’électricité plutôt qu’au fioul, d’utiliser dans l’industrie de l’électricité plutôt que du gaz naturel, alors il allait falloir produire beaucoup plus d’électricité," explique-t-elle. "C’est un sujet de compétitivité et un sujet de pouvoir d’achat pour les Français ; d’être maître de notre propre énergie."
Il n’y aura pas de réforme des retraites avant l’élection présidentielle. Agnès Pannier-Runacher confirme la position du gouvernement : "il doit y avoir une réforme des retraites, mais on ne va pas la mener dans les semaines qui viennent." Pour elle, "cette réforme doit reposer sur un principe de justice. Il faut un minima pour les gens qui ont travaillé toute leur vie, pour avoir une retraite qui leur permette de vivre dignement." La Ministre souligne les 70 000 positions ouvertes dans l’industrie : "nous sommes dans une situation qui est inédite depuis des années, où nous pouvons atteindre le plein-emploi." Une affirmation appuyée par le chef de l’État lors de son allocution.
À la veille de l’ouverture du Salon du made in France à Paris, Agnès Pannier-Runacher martèle : "acheter français, c’est un acte d’engagement. C’est bon pour l’emploi, c’est bon pour la planète." D’après une publication de l’Insee de 2019, 81,3 % de la consommation des ménages est produite en France. Selon la Fédération indépendante du made in France (FIMIF), ce chiffre chute à 14,3 % lorsque l’on isole le champ des biens fabriqués, et 7,5 % lorsqu’il s’agit de secteurs stratégiques comme l’électrique, l’électronique ou l’informatique. Cependant, la tendance s’améliore. En 2020, il y a eu plus de relocalisations que de délocalisations : "près de 624 chaînes de production vont être réimplantées en France," conclut la Ministre déléguée chargée de l'Industrie.
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