Les Journalistes coupés du réel? Pourquoi un tel ressenti?

Les journalistes sont-ils déconnectés des réalités, de la vie quotidienne des français ?
Pour en débattre en plateau, trois téléspectateurs :
Nicolas Mousseron, agent territorial à Quetigny (21)
Adeline Turpin, documentaliste actuellement sans emploi, à Narbonne (11)
Serge Marty, retraité à Château d'Olonne (85)

Pour leur répondre :
Michel Reinette, rédacteur en chef des Soir 3 du week-end
Alain Rodaix, rédacteur en chef de France 3 Ouest
John-Paul Lepers, fondateur de LaTéléLibre, présentateur sur Arte de « VOX POP », magazine consacré aux problèmes de l'Europe, en interactivité avec les téléspectateurs. John-Paul Lepers est également auteur de deux documentaires diffusés sur France 2, « Y-a-t-il un lien entre immigration et délinquance ».

Selon une étude récente d'IPSOS : 74% des personnes interrogées estiment que les journalistes sont coupés de leurs réalités.

Il était intéressant de comprendre les raisons de ce sentiment de décalage entre les réalités vécues et celles restituées par les médias nationaux. Les journaux régionaux, ancrés dans la proximité, échappent, en grande partie, à cette critique.

Le reproche d'une information jugée trop formatée, trop désincarnée, trop centrée sur les échéances politiques - notamment celle de 2017- accentue ce sentiment de coupure.

On ressent, par ailleurs, une aspiration à un traitement plus positif de l'information considérée trop anxiogène.
Pour les téléspectateurs, il ne s'agit pas de nier les problèmes, ni d'occulter la fonction première du journaliste qui se doit de montrer les enjeux, de soulever les problèmes.
Ils ne demandent surtout pas un journal de « bonnes nouvelles » qui serait tout autant déconnecté de leur réalité. Mais ils estiment qu'il est nécessaire de se montrer plus positif dans l'approche de l'actualité, ils demandent une information plus constructive, porteuse d'initiatives, de solutions, d'idées nouvelles.