Industrie : les grands chantiers en période de tension

Alors qu'Emmanuel Macron se donnait comme date le 14 juillet pour plusieurs chantiers, il a été accueilli par des casseroles. De quoi faire sourire le ministre de l'industrie, Roland Lescure, sur le plateau. Alors que certaines entreprises sont en passe d'être relocalisée, pour lui, l'exemple est parfait pour rebondir vers l'ouverture de nombreuses industries. 

"La qualité du 'made in France', elle est aujourd'hui reconnue, aussi dans les objets du quotidien. On assemble aujourd'hui 800 000 vélos en France. Il faut qu'on aille beaucoup plus loin. Un million, deux millions de vélos assemblés. On est en train de relocaliser." Il ajoute : "L'année dernière, on a ouvert 80 usines de plus qu'on en a fermé en France. L'année précédente, c'était plus de 120 ! ", explique t-il. Des projets qui se déroulent en période de forte tension sociale. On retrouvait alors Emmanuel Macron sur le terrain en discussion avec une représentante syndicale. "Je ne vais pas démissionner, je vous rassure. Il faudra attendre 2027", lançait il alors.

Des métiers pénibles

Le gouvernement veut tourner la page de la réforme des retraites. Pourtant, dans les usines, les salariés soumis à des tâches pénibles vont devoir travailler à terme jusqu'à 64 ans. Face aux demandes de départ, le ministre réagit : "Dans la loi et ça a été préservé par le Conseil constitutionnel, les trois huit. Il y a beaucoup de salariés qui font les trois huit dans l'industrie. Jusqu'à présent pour avoir droit à la pénibilité, il fallait avoir cinquante nuits en trois huit, grâce à la loi on passe à trente nuits en trois huit. Donc il y a quand même des avancées qui concernent quand même l'industrie d'ailleurs".

D'autres problématiques sont aussi bien présentes notamment concernant le pouvoir d'achat, l'élu ajoute : "les entreprises qui n'ont pas fait les efforts aujourd'hui doivent le faire. En général, dans l'industrie elles le font parce qu'elles doivent garder leurs salariés". Il conserve l'espoir d'une baisse des prix industriels. Aussi, sa mission aujourd'hui est de réindustrialisée une France décarbonée. Pour lui, nous sommes "face à une révolution industrielle". Pourtant, pour l'heure, il n'y aura pas de prolongation du bouclier énergétique pour les entreprises.