#MonEnvoyéSpécial : "Textile, mode toxique ?"
Que savons-nous réellement des produits chimiques contenus dans nos vêtements ? L'enquête que vous avez choisie ce samedi vous emmènera des ateliers asiatiques où des enfants manipulent des substances dangereuses jusqu'aux grandes enseignes en France, parfois peu regardantes sur la toxicité de leurs produits. En fin d'émission, Guilaine Chenu et Françoise Joly répondront à vos questions sur le sujet posées via le hashtag #MonEnvoyeSpecial sur Twitter et Facebook.
Avec 37% des votes, c’est notre enquête sur la toxicité des vêtements que vous avez retenue pour ce nouveau numéro de #MonEnvoyéSpécial. Teintures, adjuvants, fixateurs : nombreux sont les produits chimiques utilisés par l’industrie textile aujourd’hui, parfois au mépris des règles sanitaires. Nos journalistes Sophie Bonnet et Antoine Demonet révèlent les dessous des habits low-cost, devenus toxiques pour ceux qui les confectionnent comme pour ceux qui les portent.
L’alerte avait été lancée en 2011 par Greenpeace. Les analyses effectuées pour le compte de l’association écologiste montraient alors que les vêtements de 15 grandes marques contenaient des perturbateurs hormonaux. Depuis, Greenpeace a lancé une campagne mondiale pour dénoncer la toxicité des vêtements. Baptisée “Detox”, cette mobilisation a conduit des grandes enseignes comme Puma(Nouvelle fenêtre), H&M(Nouvelle fenêtre) ou encore Mango(Nouvelle fenêtre) à s’engager à ne plus utiliser de substances dangereuses dans leurs produits. D’autres marques comme Disney(Nouvelle fenêtre), qui a refusé nos demandes d’interview lors cette enquête, n’ont toujours pas répondu à l’appel de Greenpeace.
Enfants travailleurs, consommateurs intoxiqués
Une équipe d’Envoyé Spécial s’est rendue dans plusieurs ateliers du Bangladesh fournissant ces grandes marques. Dans la capitale du pays, Dacca, qui compte plus de 5 000 ateliers de confection de vêtements, des enfants âgés de 12 à 15 ans manipulent des substances toxiques sans aucune protection. Le contremaître de l’usine qui les emploie explique : “C’est un travail que les adultes ne veulent pas faire car il faut toucher les produits chimiques avec les mains.”
Alors que 70% de nos habits sont fabriqués en Asie, les menaces sanitaires ne concernent pas seulement ces enfants travailleurs, mais également les vendeurs et les consommateurs occidentaux. Aurélie, une ancienne vendeuse rencontrée dans ce reportage, raconte par exemple qu’elle a subi quatre fausses couches à force de manipuler des vêtements contenant des substances nocives. Les tests en laboratoire alors menés par l’équipe d’Envoyé Spécial révélaient que 56% des vêtements analysés contenaient du nonylphénol, un perturbateur hormonal dégradant la fertilité.
En fin d’émission, Guilaine Chenu et Françoise Joly répondent aux nombreuses questions que vous avez posées en prévision de cette enquête sur les réseaux sociaux, via le hashtag #MonEnvoyeSpecial sur Twitter(Nouvelle fenêtre) et sur notre page Facebook(Nouvelle fenêtre).
En attendant, vous pouvez d’ores et déjà voter pour le reportage que vous voulez voir dans l’émission du 1er novembre et poser des questions à son sujet. Nous attendons vos contributions avec impatience !
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