Greenpeace a annoncé mardi avoir détecté des substances chimiques toxiques dans de grandes marques de vêtements
Parmi les marques mises en cause par l'ONG de défense de l'environnement figurent Adidas, Uniqlo, Calvin Klein, Li Ning, H&M, Abercrombie & Fitch, Lacoste, Converse et Ralph Lauren.
Selon Greenpeace, Adidas, contrairement à Nike ou Puma, a refusé de s'engager à éliminer toute substance chimique toxique d'ici 2020.
Greenpeace a acheté dans 18 pays des échantillons de vêtements de ces marques, fabriqués notamment en Chine, au Vietnam, en Malaisie et aux Philippines. Puis elle a soumis ces textiles à des analyses.
Les vêtements contiennent du nonylphénol, un perturbateur hormonal
"Des éthoxylates de nonylphénol (NPE) ont été détectés dans 2/3 de ces échantillons", a expliqué dans une conférence de presse à Pékin Li Yifang, en présentant le rapport "Dirty Laundry (linge sale) 2".
Les éthoxylates de nonylphénol (NPE) sont des produits chimiques fréquemment utilisés comme détergents dans de nombreux processus industriels et dans la production de textiles naturels et synthétiques. Déversés dans les égouts, ils se décomposent en nonylphénol (NP), un sous-produit très toxique.
"Le nonylphénol est un perturbateur hormonal", a souligné Mme Li, en précisant qu'il pouvait contaminer la chaîne alimentaire et qu'il s'accumulait au sein des organismes vivants, menaçant leur fertilité, leur système de reproduction et leur croissance.
"Ce n'est pas seulement un problème pour les pays en développement où sont fabriqués les textiles", a insisté Li Yifang. "Etant donné que des quantités résiduelles de NPE sont relâchées quand les vêtements sont lavés, ils s'insinuent dans des pays où leur usage est interdit".
Des fleuves chinois sont empoisonnés par la fabrication de vêtements
Le mois dernier, Greenpeace a rendu public "Dirty Laundry", un précédent rapport qui montrait comment les fournisseurs des grandes marques textiles empoisonnaient l'eau de certains fleuves chinois avec leurs rejets chimiques.
Adidas refuse de s'engager pour éliminer les substances chimiques toxiques
A la suite de cette publication, les marques Puma et Nike se sont engagées à éliminer de leurs processus de fabrication toute substance chimique toxique d'ici 2020. En revanche Adidas s'est borné à un "communiqué vague, sans engagement de sa part", selon Mme Li.
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