Dans l'émission du jeudi 23 octobre, nos journalistes se sont plongés dans l'univers des réseaux sociaux. Achat de followers et de fans sur Twitter et Facebook. Cette pratique est de plus en plus répandue, notamment parmi nos hommes politiques. Alors, le nombre de followers est-il toujours un gage de crédibilité ? Extrait.
La radio Europe 1 a créé en 2011 "Le Lab", un site internet dédié à la vie des politiques sur les réseaux sociaux. Cinq journalistes de la rédaction suivent quotidiennement les déclarations des politiques sur ces plateformes virales, ainsi que la fluctuation de leur nombre de followers.
Twitter passé au peigne fin
L’un des outils utilisés pour surveiller l’activité des hommes poltiques sur Twitter est TweetDeck. Cette application permet de consulter et gérer plusieurs comptes en même temps. En personnalisant les critères de recherche, il vous suffit d'entrer le compte de la personne à suivre et le tour est joué.
Thibaut Pezerat, l’un des journalistes du Lab, est à l’affut du scoop, du tweet manqué, de la phrase choc, mais il garde aussi un œil sur les éventuelles activités anormales des comptes de politiques.
Gonfler artificiellement les chiffres, une pratique interdite
Derrière ce travail méthodique, le journaliste cherche à débusquer ceux qui auraient recourt à l’achat de followers sur Twitter, une méthode de plus en plus répandue, et pas vraiment honnête.
En inspectant le profil des abonnés, il est assez facile de remarquer si les comptes sont réels ou ont été achetés. Prenons l’exemple d’un homme politique français peu connu du grand public, le fait d’avoir des milliers de "followers" est suspect. D'autant plus si ces abonnés viennent des quatre coins du monde et ne parlent pas le français. Autre moyen du Lab pour fonder ses soupçons, si le nombre d’abonnés explose en très peu de temps, alors que le personnage politique n’a aucune actualité récente permettant d'expliquer ces chiffres.
L’achat de "followers", dans quel but ?
Pour un homme politique, qu’il soit connu ou non, sa présence sur les réseaux sociaux est devenu un élément fondamental, tel un prolongement de son action politique. Avec l’achat de "followers", les hommes politiques espèrent se faire remarquer, accroitre leur e-popularité, et par là-même leur réputation tout court. Mais c’est un jeu dangereux et certains - tel que Nadine Morano - se seraient fait prendre la main dans le sac. Pourtant, l'eurodéputée a démenti avoir eu recours à l'achat d'abonnés fantômes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.