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Vidéo Violences en cuisine : cannabis et cocaïne sous la hotte

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CE Violences en cuisine : cannabis et cocaïne sous la hotte
CE Violences en cuisine : cannabis et cocaïne sous la hotte CE Violences en cuisine : cannabis et cocaïne sous la hotte (COMPLÉMENT D'ENQUÊTE/FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Pour supporter la pression souvent infernale qui règne dans les cuisines des restaurants, les petites mains des grands plats ont parfois recours à la drogue. Témoignages dans cet extrait de "Complément d'enquête" du 3 septembre 2015.

Le recours aux drogues, "douces" ou plus dures, pour supporter la pression est un secret de Polichinelle dans le milieu de la restauration. Cédric, 23 ans, huit ans en cuisine et autant à fumer du cannabis tous les jours, a allumé son premier joint à 15 ans, lors de sa première expérience professionnelle comme apprenti. C'est son chef, qui fumait "pendant les services, avant, après, en permanence", qui le lui a proposé "pour faire retomber la pression"

Quand Cédric entre dans l'univers de la haute gastronomie, il fume jusqu'à dix joints par jour et ne peut plus s'en passer pour travailler. "Chacun sa drogue en fonction de son salaire et de son grade : plus tu as de responsabilités, plus tu as de pression. Cannabis et alcool pour les commis, cocaïne pour les chefs." Cédric dit avoir "fait l'expérience, dans un restaurant étoilé, avec un chef médiatisé qui revenait le nez blanc du vestiaire, du mélange cannabis-cocaïne, explosif pendant le service". 

Amphétamines, ecstasy, speedball... on trouve tout dans les cuisines

Complément d'enquête a retrouvé l'un des chefs de Cédric, qui a eu besoin de cette béquille chimique pour tenir un rythme effréné pendant dix ans. Thierry dit avoir tout vu dans les cuisines : amphétamines, ecstasy, speedball (mélange héroïne-cocaïne)... Il détaille ses habitudes de consommation, à commencer par "un petit rail le matin pour se remettre de la journée épuisante de la veille... jusqu'à 2 grammes de cocaïne par jour, 160 euros par jour minimum". Il évoque "les parties de rigolade", mais aussi "les engueulades qui en viennent parfois aux mains", quand les produits manquent.

Selon une étude de l'Institut d'éducation et de prévention pour la santé, près de 10 % des salariés de l'hôtellerie et de la restauration auraient déjà consommé de l'héroïne.

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