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Vidéo Acouphènes, hyperacousie : ce musicien qui ne supporte plus le moindre bruit vit un enfer au quotidien

Publié Mis à jour
Durée de la vidéo : 3 min
Complément d'enquête. Acouphène hyperacousie
Complément d'enquête. Acouphènes, hyperacousie : ce musicien qui ne supporte plus le moindre bruit vit un enfer au quotidien Complément d'enquête. Acouphène hyperacousie (COMPLÉMENT D'ENQUÊTE/FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Voici l'histoire d'un musicien amateur qui ne supporte plus d'entendre la moindre note. Un cas extrême, un témoignage en sourdine extrait de "Complément d'enquête" du 14 juin 2018.

Quand appuyer sur un interrupteur ou ouvrir l'emballage d'un médicament vous fait l'effet d'un vacarme insupportable... C'est l'histoire de Frédéric, qui souffre de troubles acouphéniques et d'hyperacousie. Pour se protéger des bruits, même ténus, il est obligé de porter un casque en plus de ses bouchons antibruit. Allumer la télévision lui provoque des acouphènes immédiats et, dans les minutes qui suivent, des douleurs semblables à des piqûres d'aiguille. S'y ajoutent des nausées, céphalées, névralgies… qui peuvent durer plusieurs heures, voire plusieurs jours. "C'est terrible", confie-t-il.

L'hyperacousie, c'est une perception des sons démultipliée. Frédéric entend tout trop fort. S'il s'aventure dehors, il met systématiquement son casque antibruit. Il redoute même le chant des oiseaux. Sur sa porte d'entrée, un message avertit : "Ne pas frapper fort". Autour de lui, les conversations se tiennent à mi-voix.

Pour se prémunir, cet ancien mécano s'isole le plus possible. Il ne travaille plus. De peur d'être agressé par un bruit éventuel, il ne partage même plus les repas avec ses enfants. Pourtant, sa femme a pensé à tout : nappe épaisse, sets de table et vaisselle en plastique pour amortir les sons.

Ses oreilles encaissent… jusqu'au choc de trop

Par le passé, Frédéric était batteur dans un groupe de rock amateur. Pendant douze ans, il a enchaîné les concerts et les répétitions… avec un bassiste pas vraiment à l'écoute. "J'avais un bassiste qui jouait énormément fort. Ça faisait au moins trois ou quatre mois que je lui disais 'mais baisse le son, t'es trop fort, tu me pètes la tête'." Ses oreilles encaissent. Jusqu'au choc de trop. 

C'était il y a trois ans, lors d'une soirée babyfoot entre copains. "J'ai marqué un but, et le collègue avec qui je jouais, il a hurlé, raconte-t-il. J'ai reculé en arrière… c'était très fort. Et là, j'ai eu mal à la tête… fatigué… mais fatigué, comme si je n'avais pas dormi pendant une semaine."

Extrait de "L'oreille cassée", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 14 juin 2018.

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