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Vidéo "L'Antarctique, c'est l'éléphant dans la salle" : l'un des auteurs des rapports du GIEC s'inquiète des conséquences de la fonte de la calotte glaciaire

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VIDEO. "L'Antarctique, c'est l'éléphant dans la salle" : l'un des auteurs des rapports du GIEC s'inquiète des conséquences de la fonte de la calotte glaciaire
VIDEO. "L'Antarctique, c'est l'éléphant dans la salle" : l'un des auteurs des rapports du GIEC s'inquiète des conséquences de la fonte de la calotte glaciaire VIDEO. "L'Antarctique, c'est l'éléphant dans la salle" : l'un des auteurs des rapports du GIEC s'inquiète des conséquences de la fonte de la calotte glaciaire (13H15 LE DIMANCHE / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
L'estimation moyenne pour la fin du siècle est une hausse de 80 centimètres du niveau des mers. Mais Roshanka Ranasinghe, l'un des auteurs des rapports du GIEC, révèle que ce chiffre pourrait en fait être beaucoup plus élevé à cause de l'évolution de la calotte glaciaire en Antarctique.

Quand on parle de la hausse du niveau des mers, la fonte des glaces au Groenland, et plus globalement en Arctique, est constamment pointée du doigt, à juste titre. Mais la partie orientale de l'Antarctique est une zone qui est également très vulnérable. Et les conséquences de la fonte des calottes glaciaires dans cette partie du globe pourraient être très sous-estimées.

Roshanka Ranasinghe enseigne les risques côtiers à l'institut des études de l'eau. Il est également l'un des auteurs des rapports du GIEC et alerte sur les dangers du réchauffement climatique. "La hausse du niveau des mers augmente la fréquence des inondations. Ce qui, aujourd'hui, passe pour l'inondation du siècle, pourrait se produire au moins une fois par an en 2100, si nos émissions de carbone se poursuivent à ce niveau. Ce sont 700 millions de personnes qui vivent sur les côtes inondables, à moins de dix mètres au-dessus du niveau de la mer. Cela représente 10 à 12% de la population mondiale", prévient-il.

"Un scénario peu probable mais à haut risque"

Devant les caméras des équipes de "13h15 le dimanche" (X#13h15), Roshanka Ranasinghe précise que si l'estimation moyenne pour la fin du siècle est une hausse de 80 centimètres du niveau des mers, la vérité pourrait bien être beaucoup plus grave. "Cette estimation ne tient pas compte d'une inconnue majeure : l'évolution de la calotte glaciaire en Antarctique. C'est un scénario peu probable mais à haut risque qui entraînerait à la fin du siècle, une hausse de deux mètres du niveau des mers, et en 2300, une hausse de quinze mètres. L'Antarctique, c'est l'éléphant dans la salle".

Eric Rignot, un glaciologue franco-américain que les équipes de "13h15 le dimanche" ont suivi, surenchérit. "Les projections regardent différents scénarios de changement climatique (...), nous, on est dans le scénario complètement extrême. On a un petit peu cette illusion, avec tous ces scénarios, qu'on est en contrôle de la situation mais en fait on n'a pas changé de direction, on est toujours sur la route catastrophe", alerte le glaciologue.

Une série signée Florent Muller, Benjamine Jeunehomme et Gaël Pouvreau.

Extrait de "La lutte des glaces", un reportage diffusé dans "13h15 le dimanche" le 10 décembre 2023.

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