"Je n’ai rien mangé depuis deux jours" : à Gaza, près de deux millions de personnes menacées de famine
Une nuée d’hommes, sacs à l’épaule, se bousculent dans le nord de la bande de Gaza. Autour des camions d’aide humanitaire, c’est la cohue. La localité de Jabaliya est en ruines. Alors que les combats semblent s’être éloignés, des dizaines de milliers de Gazaouis survivent ici. Dans la rue, des enfants se battent pour un bouillon dans lequel flottent quelques pommes de terre. "On n’a rien. Je n’ai rien mangé depuis deux jours", confie un homme.
Plus d’eau potable
La farine manque. Alors, dans un atelier, des habitants broient le fourrage donné habituellement aux animaux. Des denrées se marchandent encore sur quelques étals, mais loin des besoins des 200 000 à 300 000 personnes restées dans cette partie nord de Gaza. Il n’y a plus d’eau potable, seulement quelques citernes. "Les Israéliens bombardent les générateurs et les puits. On se bat pour un peu d’eau, de l’eau polluée, même pas bonne à boire", déplore un homme.
Mercredi 28 février, l'ONU a estimé que 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population de Gaza, étaient menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.
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