Don de sperme : l'enjeu de l'anonymat
En France la loi est très claire et préserve l'anonymat du donneur de gamètes. Certains pays européens, eux, autorisent la divulgation de l'identité.
Comment retrouver son géniteur lorsque le don de gamètes est anonyme ? C'est la question qui se pose de plus en plus en France, comme l'explique Julien Gasparutto journaliste de France 3. "La règle a été instituée dans les années 1970 et elle n'a jamais été remise en cause. Le Conseil d'État a été saisi à plusieurs reprises pour lever cet anonymat, mais à chaque fois la réponse est non et pour plusieurs raisons : la sauvegarde de l'équilibre des familles et le risque de voir baisser le nombre de dons qui sont déjà très faibles, si cet anonymat était remis en cause", explique le journaliste.
Un droit européen
La question de l'anonymat sera en débat lors des États généraux de la bioéthique. D'autres pays ont déjà levé cet anonymat. "La Cour européenne des droits de l'Homme reconnait un droit à reconnaître ses origines personnelles et donc ses origines génétiques. C'est ce qui a poussé certains pays à lever l'anonymat comme la Suède, l'Allemagne et le Royaume-Uni. Dans ces pays, les enfants issus de dons de gamètes peuvent donc, à leur majorité, demander l'identité du donneur . D'autres pays pratiquent ce qu'on appelle le double guichet, le donneur choisit si son don est anonyme ou pas. C'est le cas de la Belgique, de la Bulgarie et de la Lettonie", conclut le journaliste.
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