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Royaume-Uni : un conservateur du British Museum aurait vendu 2 000 œuvres rares sur Internet

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Royaume-Uni : un conservateur du British Museum aurait vendu 2 000 œuvres rares sur Internet
Article rédigé par France 2 - A. Bouleis, C. Madini, L. Soudre
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Le British Museum est au cœur d’un scandale au Royaume-Uni. L’un de ses conservateurs aurait vendu sur Ebay près de 2 000 antiquités rares. Retour sur cette affaire.

Le British Museum, à Londres (Royaume-Uni), est le plus vieux musée du monde. Sa collection archéologique attire chaque année des milliers de visiteurs, mais pendant des années elle a été pillée. 2 000 pièces ont été vendues sur Internet. Le voleur aurait agi de l’intérieur, un employé insoupçonnable. Ittai Gradel a dévoilé le plus grand scandale du musée. Il est marchand d’art danois, spécialisé dans les pierres sculptées de l’antiquité romaine. Sur le site Ebay, un vendeur retient son attention. Son pseudonyme : sultan1966.

Le scandale éclate

Un jour, il reconnaît sur le site une pierre qu’il a déjà vue en photo. "Il a mis en vente, quelques heures avant de le retirer, un fragment de camé. Un bijou qui figurait dans le catalogue du British Museum de 1926", explique-t-il. C’est bien la même pierre que celle recensée dans les registres officiels. Intrigué, il cherche à en savoir plus sur le vendeur. Ses coordonnées bancaires révèlent l’identité de sultan1966. Son nom : Peter Higgs, un expert en archéologie méditerranéenne. Aussitôt, il écrit au musée et dénonce le conservateur.Après des mois, le musée lui répond qu’une enquête interne n’a révélé aucun manquement. Le conservateur a été promu. Le scandale éclate le mois dernier. Le directeur démissionne. Le conservateur, qui nie les accusations, est licencié. Il est soupçonné d’avoir vendu sur Internet des centaines de pièces. Une enquête de police est en cours. 

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