Bâtiments tagués : qui paie la facture des dégradations ?
La semaine dernière à Lyon (Rhône), une mauvaise surprise attendait les habitants au réveil. Une célèbre fresque peinte dans les années 90 a été recouverte d’inscriptions à la peinture blanche. "Ça dénature la fresque, ce que ça raconte, son histoire", estime une riveraine. L’œuvre attire près d’un million de visiteurs par an. Sa dégradation attriste les touristes. Il faut maintenant effacer le tag sans abîmer l’œuvre. Le montant de ce travail délicat n’a pas été chiffré. Alors, comment enrayer le fléau des tags ?
Une application spécifique
À Créteil (Val-de-Marne), quatre employés sont mobilisés à plein temps, soit un budget de 180 000 euros par an pour la mairie. Ici, les tags sont nettoyés avec du sable projeté à haute pression. "Le retrait d’un tag par un agent, c’est un gros boulot derrière", affirme Souhaib Azlouk, responsable des équipes de nettoyage. Pour renforcer son arsenal anti-tag, la mairie a lancé une innovation. Une application sur laquelle les habitants peuvent signaler un graffiti. À Paris, le rideau d’une coiffeuse a déjà été nettoyé à deux reprises par la mairie, mais les tags reviennent toujours. La mairie de Paris consacre chaque année 7 millions d’euros au tag.
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