Rupture de Hollande avec Trierweiler : pourquoi il n'y aura pas d'impact sur l'électorat féminin
Plusieurs voix de l'opposition s'indignent de la façon dont François Hollande a officialisé sa rupture avec Valérie Trierweiler et pointent la "goujaterie" du président. Des critiques préjudiciables dans les urnes ?
"Hollande la répudiation, c'est maintenant... Mais où sont les féministes ???" Depuis ce tweet publié samedi 25 janvier par Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, nombreuses sont les voix dans l'opposition qui s'indignent de la façon dont François Hollande a officialisé sa rupture avec Valérie Trierweiler. "Je fais savoir que j'ai mis fin à la vie commune que je partageais avec Valérie Trierweiler", a déclaré laconiquement le président, samedi, à l'AFP.
"Ça ressemblait plus à une lettre de licenciement qu'à une lettre de rupture", critique lundi Nathalie Kosciusko-Morizet. "Les termes de ce communiqué ne laissent pas indifférents, je pense, une femme", souligne la candidate UMP à la mairie de Paris. Georges Fenech, député UMP du Rhône, dénonce une "annonce unilatérale" du président et évoque une "répudiation", terme également utilisé par la présidente du FN Marine Le Pen. Quant à la députée UMP de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller, elle a vu dans le communiqué du chef de l'Etat de "l'inélégance" et de la "goujaterie".
Toutefois, il est peu probable que l'image du chef de l'Etat soit véritablement modifiée auprès des femmes. Francetv info vous explique pourquoi.
Parce que les Françaises, comme les Français, ont d'autres préoccupations
L'annonce unilatérale de François Hollande, la forme du communiqué... La manière dont François Hollande a géré sa rupture avec Valérie Trierweiler peut-elle avoir des conséquences électorales ? L'électorat féminin va-t-il fuir le président socialiste ? "C'est un raisonnement extrêmement tordu", prévient d'emblée Céline Bracq, directrice adjointe de BVA Opinion, interrogée par francetv info. Il faut différencier l'avis que tout le monde peut se faire de l'"affaire" de ses impacts politiques. "Sans doute que cela touchera des femmes. Certains ou certaines pourront se dire qu'il est goujat, qu'il aurait pu s'y prendre autrement mais cela n'a aucune importance d'un point de vue politique", explique Céline Bracq.
Parce que les Françaises, comme les Français, ne mélangent pas vie privée et politique
Parce que ceux qui sont choqués ne sont pas forcément des électeurs de François Hollande
Différentes enquêtes d'opinion ont été menées depuis les révélations sur la vie privée de François Hollande. Elles soulignent que l'image du président de la République n'est pas modifiée pour une majorité des Français (84% des personnes interrogées, selon un sondage BVA Opinion, publié le 12 janvier). Et ce n'est pas le cœur de l'électorat du chef de l'Etat qui s'émeut de cette affaire.
"Cela nourrit seulement du discrédit auprès d’un électorat âgé et conservateur, qui est déjà hostile à François Hollande… Ce n’est fondamentalement pas préjudiciable", analyse François Miquet-Marty, directeur de l'institut Viavoice, interrogé par Libération (article payant). Pour lui, "en terme d'impact sur l'image présidentielle, rien n’est déterminant dans cette séquence".
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