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À "Paris-Match", un article non paru sur Valérie Pécresse avive les tensions au sein de la rédaction

La direction de la rédaction de "Paris Match" a annulé la publication d'un article qui évoquait les tensions au sein des Républicains et notamment l’hypothèse de règlements de compte avec Nicolas Sarkozy.

Article rédigé par Stéphane Pair
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Valérie Pécresse, l'enciennne candidate LR à la présidentielle à Aix-en-Provence, le 9 juillet 2022. Photo d'illustration. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

À Paris Match, la non-publication cet été d'un article consacré à Valérie Pécresse crée la polémique au sein de l'hebdomadaire, a appris franceinfo samedi 3 septembre de sources concordantes, confirmant une information du site Les Jours et de l'Opinion. La direction de la rédaction de Paris Match a annulé la publication de cet article qui évoquait les tensions au sein des Républicains et notamment l’hypothèse de règlements de compte avec Nicolas Sarkozy.

Avant l’été, l’hebdomadaire demande à Valérie Pécresse de se prêter à une série d’entretiens avec la journaliste Sophie des Déserts en vue d’une grande enquête sur le ressenti de la candidate Les Républicains après sa défaite à l'élection présidentielle. Une série de trois entretiens a lieu dans le courant du mois de juillet. Des photos exclusives sont également prises. L’article est maquetté et programmé le 18 août. Mais il est une première fois écarté par la direction de la rédaction au profit d’un six pages sur les incendies de l’été. Cet entretien exclusif n'apparaît pas non plus dans le numéro suivant le 25 août, ni même sur le site Internet du journal.

Une forme de censure ?

Mardi dernier, le 30 août, les journalistes de la rédaction se sont émus de ce qui ressemble à une forme de censure. Selon des sources concordantes à franceinfo, dans cet article, quelques lignes évoquaient l’hypothèse d’un sabotage de la campagne de Valérie Pécresse par Nicolas Sarkozy. Précédemment membre du conseil de surveillance, l'ex chef de l'État fait partie depuis juin des 11 membres du conseil d'administration de Lagardère SA, toujours propriétaire de Paris Match. Le 28 juillet, il était en une du journal avec son épouse Carla Bruni. Contactée par franceinfo, la direction de l'hebdomadaire se refuse à tout commentaire.

Cet épisode intervient deux semaines après le départ de Bruno Jeudy, rédacteur en chef politique et économie de l'hebdomadaire, sèchement licencié après la polémique à propos de la première page consacrée au cardinal Robert Sarah, l'une des figures de proue des courants conservateurs catholiques. À l'époque, la Société des journalistes de Paris Match avait dénoncé "une ingérence" du groupe Lagardère, avec cette une imposée contre l'avis de la rédaction en chef de l'hebdomadaire.

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