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Sarkozy promet des primaires pour 2017 et défend le gaz de schiste

"Il y aura des primaires" à droite pour l'élection présidentielle de 2017 a assuré Nicolas Sarkozy lors de son premier meeting depuis l'annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP. Il a aussi souhaité l'exploitation du gaz de schiste.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Nicolas Sarkozy jeudi soir à Lambersart, dans le Nord © REUTERS / Pascal Rossignol)

"Il y aura des primaires, qui pourrait de bonne foi douter qu'il en fût autrement ? ", a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy, à Lambersart, dans le Nord, lors de son premier meeting depuis l'annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP. Ses principaux concurrents pour 2017, les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon ont récemment dit redouter que Nicolas Sarkozy refuse cette procédure, qui serait "un point de conflit dur".

Premier meeting de Nicolas Sarkozy dans le Nord : le reportage de Yannick Falt pour France Info

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Gaz de schiste : "pas possible que la France n'en profite pas alors que le chômage fait rage "

Nicolas Sarkozy s'est également positionné sur plusieurs sujets. Il s'est dit favorable au gaz de schiste "pas possible que la France n'en profite pas alors que le chômage fait rage ". Sur le mariage homosexuel il est resté vague : "La façon dont les Français furent montés les uns contre les autres fut une grave erreur ", "nous déciderons sereinement des conséquences à tirer ". Sur l'immigration, "garder Schengen dans son état actuel n'est plus une option possible ". Egalement sur les fonctionnaires : "Il faudra accepter que les recrutements dans la fonction publique ne soient pas tous soumis au statut à vie", "le nombre de fonctionnaires devra être réduit ". Enfin sur les minimas sociaux : "Pas de RSA ou d'allocations sans accepter en contrepartie une activité au service de la collectivité ".

François Hollande "perdu", "sonné", "sans stratégie"

Nicolas Sarkozy a également lancé les hostilités contre le chef de l'Etat, décrivant un François Hollande "perdu ", "sonné " et "sans stratégie ". "Et que dire de ces comportements qui abaissent le débat public... La présidence dite normale ? On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été ", a-t-il lancé avec un sourire narquois, déclenchant les applaudissements de la salle. "Que reste-t-il de l'immense 'Moi président' ? A mi-mandat présidentiel, c'est sans doute ce qu'on appelle un sans-faute. On s'attendait au pire, au moins de ce point de vue on n'a pas été déçus ", a-t-il poursuivi.

"Deux ans et demi durant, j'ai assisté, triste et silencieux, à la destruction systématique de tout ce que nous avions fait, non parce que c'était mal, non parce que ça ne marchait pas, mais parce que c'était nous ", a également affirmé Nicolas Sarkozy.

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