Sarkozy promet des primaires pour 2017 et défend le gaz de schiste
"Il y aura des primaires, qui pourrait de bonne foi douter qu'il en fût autrement ? ", a déclaré jeudi Nicolas Sarkozy, à Lambersart, dans le Nord, lors de son premier meeting depuis l'annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP. Ses principaux concurrents pour 2017, les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon ont récemment dit redouter que Nicolas Sarkozy refuse cette procédure, qui serait "un point de conflit dur".
A lire aussi
►►► Sarkozy : chronique en cinq actes d’un retour annoncé
►►► L'armoire judiciaire de Sarkozy : un retour contrarié par les affairesL'ancien chef de l'Etat a également commenté la mort de l'otage français Hervé Gourdel, demandant à la salle d'observer une minute de silence. "La France doit être unie " quand "la sécurité nationale est en jeu ", a-t-il dit. Il a "redit " son "accord avec l'engagement de nos forces contre cette organisation terroriste ", le groupe Daech. "Le gouvernement doit savoir que quels que soient nos profonds désaccords, nous l'aiderons autant qu'il est nécessaire, chaque fois que nous serons confrontés à des événements si graves et si dramatiques ", a-t-il fait valoir.
Gaz de schiste : "pas possible que la France n'en profite pas alors que le chômage fait rage "
Nicolas Sarkozy s'est également positionné sur plusieurs sujets. Il s'est dit favorable au gaz de schiste "pas possible que la France n'en profite pas alors que le chômage fait rage ". Sur le mariage homosexuel il est resté vague : "La façon dont les Français furent montés les uns contre les autres fut une grave erreur ", "nous déciderons sereinement des conséquences à tirer ". Sur l'immigration, "garder Schengen dans son état actuel n'est plus une option possible ". Egalement sur les fonctionnaires : "Il faudra accepter que les recrutements dans la fonction publique ne soient pas tous soumis au statut à vie", "le nombre de fonctionnaires devra être réduit ". Enfin sur les minimas sociaux : "Pas de RSA ou d'allocations sans accepter en contrepartie une activité au service de la collectivité ".
Nicolas #Sarkozy : "J'avais promis le service minimum dans les transports en commun... nous n'avons pas reculé"
— France Bleu Nord (@fbleunord) September 25, 2014
Nicolas #Sarkozy : "Il est venu le temps de nous réapproprier la pratique du référendum"
— France Bleu Nord (@fbleunord) September 25, 2014
Nicolas #Sarkozy fait deux propositions de référendum :"Il faut réduire le nombre de parlementaires et leur redonner un poids"
— France Bleu Nord (@fbleunord) September 25, 2014
Nicolas #Sarkozy propose un deuxième référendum sur la fusion des départements et des régions
— France Bleu Nord (@fbleunord) September 25, 2014
François Hollande "perdu", "sonné", "sans stratégie"
Nicolas Sarkozy a également lancé les hostilités contre le chef de l'Etat, décrivant un François Hollande "perdu ", "sonné " et "sans stratégie ". "Et que dire de ces comportements qui abaissent le débat public... La présidence dite normale ? On imagine ce que cela aurait été si elle ne l'avait pas été ", a-t-il lancé avec un sourire narquois, déclenchant les applaudissements de la salle. "Que reste-t-il de l'immense 'Moi président' ? A mi-mandat présidentiel, c'est sans doute ce qu'on appelle un sans-faute. On s'attendait au pire, au moins de ce point de vue on n'a pas été déçus ", a-t-il poursuivi.
"Deux ans et demi durant, j'ai assisté, triste et silencieux, à la destruction systématique de tout ce que nous avions fait, non parce que c'était mal, non parce que ça ne marchait pas, mais parce que c'était nous ", a également affirmé Nicolas Sarkozy.
► Retrouvez aussi l'ensemble de ses déclarations sur .
Nicolas #Sarkozy prend un bain de foule et serre quelques mains avant de quitter la salle pic.twitter.com/xPro0gMynE
— France Bleu Nord (@fbleunord) September 25, 2014
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.