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Juppé promet "un conflit dur" si Sarkozy abandonne les primaires

Dans un interview à paraître mardi dans Sud-Ouest, Alain Juppé, candidat à la primaire UMP, estime que si Nicolas Sarkozy abandonnait l'idée de primaires UMP avant la présidentielle, ce serait "un point de conflit dur".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le maire de Bordeaux le 8 septembre dernier © Maxppp)

Quatre jours après l'annonce du retour de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé le met en garde. Lui-même candidat à la primaire UMP en vue de la présidentielle de 2017, il ne veut pas que l'ex-président de la République puisse changer les règles du jeu. Dans une interview à paraître mardi dans le quotidien Sud-Ouest, interrogé sur l'hypothèse d'un changement des statuts de l'UMP "pour empêcher des primaires à droite ", il avertit que "l'abandon des primaires serait un point de conflit dur " avec Nicolas Sarkozy.

Dimanche Alain Juppé avait déjà averti qu'il irait "jusqu'au bout ". "Nicolas Sarkozy ne pourra pas faire les primaires tout seul, ça ne marchera pas. Si le but est de faire voter les 175.000 militants de l'UMP, ce n'est pas la peine, ils l'auront fait en décembre prochain ", pour la présidence de l'UMP, ajoute le maire de Bordeaux. "La raison d'être de ces primaires, c'est de les ouvrir à nos partenaires du centre pour qu'il n'y ait qu'un seul candidat à la présidentielle de 2017 ", rappelle-t-il, disant attendre "sur ce point les engagements des différents candidats à la présidence de l'UMP ".

"On ne change jamais vraiment. On peut s'améliorer ou se dégrader"

"La raison d'être des primaires ", insiste-t-il, est "qu'il n'y ait qu'un seul candidat dans notre camp pour être élu. La division pourrait entraîner un deuxième tour entre le candidat socialiste et Madame Le Pen ", avertit-il. Alain Juppé lui ne brigue pas la présidence de l'UMP, seulement les primaires, convaincu que le vainqueur atteindra ensuite l'Elysée. 

Egalement interrogé sur l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy dimanche soir, son ancien ministre des Affaires étrangères indique que "l'on ne change jamais vraiment. On peut s'améliorer ou se dégrader, ça dépend des cas ". Le ton est donné.

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