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Nicolas Sarkozy : "J'aurai besoin" d'Alain Juppé et de François Fillon

Invité du journal de 20h de France 2, Nicolas Sarkozy a donné sa première interview télévisée depuis qu’il a annoncé son retour politique vendredi. Il a notamment reconnu l'erreur d'avoir eu la "tentation de tout vouloir faire soi-même".
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Nicolas Sarkozy s'est exprimé sur France 2 ce dimanche soir. © Capture d'écran France 2)

Sur la défaite de mai 2012

L'ancien président Nicolas Sarkozy a reconnu dimanche avoir commis "l'erreur ", pendant son quinquennat, d'avoir eu la "tentation de tout vouloir faire soi-même ", lors d'une interview accordée à France 2 deux jours après avoir annoncé sa candidature à la présidence de l'UMP.

En 2012, "si j'ai perdu c'était ma responsabilité ", a déclaré l'ancien chef de l'Etat, concédant des "erreurs " et la "vanité de certains sentiments ". "Par exemple celui qui consiste à penser, quand on a beaucoup d'énergie et que l'on croit beaucoup en ses idées, ce qui est mon cas, que parfois on peut réussir seul. Or il n'y a pas de réussite individuelle. " Mais "l'âge apporte peut-être un peu moins d'énergie mais plus de sagesse, de recul ".

Sur son retour en politique

"Je n’ai jamais cru à l’homme providentiel. Ça fait deux ans et demi que je regarde la France. Je n’ai jamais vu une telle colère. Nous sommes un des rares pays où il y a une telle absence d’espoir (...)  Il y a une différence entre se considérer comme un sauveur et apporter sa force de travail sur l’énergie (...)  Non seulement j’ai envie [de revenir], mais je n’ai pas le choix. Rendre aux Français tout ce qu’il m’ont donné. "

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Sur la présidentielle

"Je ne suis pas là pour annoncer ma candidature à la présidentielle de 2017, mais pour proposer une alternative crédible. "

Sur François Hollande

"Qu’est-ce qu’il reste de l’anaphore ' Moi président' ? Une longue série de mensonges. J’ai été battu de si peu, parce que je n’ai pas menti (...) Je ne veux pas polémiquer avec Mr. Hollande. Mr Hollande pense le plus grand mal de moi, je ne pense rien de lui (...) Je ne veux pas faire de caricature. "

Sur la justice

Sur les affaires

"Est-ce que vous me prêtez deux neurones d’intelligence ? SI j’avais peur, si j’avais la moindre chose à me reprocher, je ne serais pas revenu. Je n’ai pas peur. Je n’ai rien à me reprocher. Toute la campagne présidentielle, on m’a accusé d’être mouillé dans les affaires. Qui me rendra mon honneur ? " Interrogé quant à savoir s'il était toujours sur écoute, Nicolas Sarkozy a répondu qu'il "ne savait pas " et s'est emporté sur ce fait : "Dans quel pays vit-on ? Pour qu’un ancien chef de l’Etat soit traité comme cela ".

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Sur la situation de la France

En 2014 "c'est la crise de la France qui peut faire basculer l'Europe dans la faillite (...) 500.000 chômeurs de plus depuis 2012. Il est temps que François Hollande se rende compte que c'est lui le président, ce n'est plus moi ".

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Sur Alain Juppé et François Fillon

"Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans. C'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui (...) Quant à François Fillon, il a été Premier ministre pendant cinq ans (...) On a travaillé sans aucun nuage, j'aurai besoin de lui aussi. "

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