Nicolas Sarkozy : "J'aurai besoin" d'Alain Juppé et de François Fillon
Sur la défaite de mai 2012
L'ancien président Nicolas Sarkozy a reconnu dimanche avoir commis "l'erreur ", pendant son quinquennat, d'avoir eu la "tentation de tout vouloir faire soi-même ", lors d'une interview accordée à France 2 deux jours après avoir annoncé sa candidature à la présidence de l'UMP.
"Depuis 2 ans et demi, j'ai beaucoup réfléchi. Si j'ai perdu, c'était ma responsabilité. Je suis un être humain" #NSJTFrance2
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 21, 2014
En 2012, "si j'ai perdu c'était ma responsabilité ", a déclaré l'ancien chef de l'Etat, concédant des "erreurs " et la "vanité de certains sentiments ". "Par exemple celui qui consiste à penser, quand on a beaucoup d'énergie et que l'on croit beaucoup en ses idées, ce qui est mon cas, que parfois on peut réussir seul. Or il n'y a pas de réussite individuelle. " Mais "l'âge apporte peut-être un peu moins d'énergie mais plus de sagesse, de recul ".
Sur son retour en politique
"Je n’ai jamais cru à l’homme providentiel. Ça fait deux ans et demi que je regarde la France. Je n’ai jamais vu une telle colère. Nous sommes un des rares pays où il y a une telle absence d’espoir (...) Il y a une différence entre se considérer comme un sauveur et apporter sa force de travail sur l’énergie (...) Non seulement j’ai envie [de revenir], mais je n’ai pas le choix. Rendre aux Français tout ce qu’il m’ont donné. "
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"J'ai envie de participer au redressement de notre pays. Je n'avais pas envie de laisser tomber les gens" #NSJTFrance2
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 21, 2014
Sur la présidentielle
"Je ne suis pas là pour annoncer ma candidature à la présidentielle de 2017, mais pour proposer une alternative crédible. "
Sur François Hollande
"Qu’est-ce qu’il reste de l’anaphore ' Moi président' ? Une longue série de mensonges. J’ai été battu de si peu, parce que je n’ai pas menti (...) Je ne veux pas polémiquer avec Mr. Hollande. Mr Hollande pense le plus grand mal de moi, je ne pense rien de lui (...) Je ne veux pas faire de caricature. "
"Je ne juge pas @fhollande ni @manuelvalls sur leurs discours, je les juge sur leurs actes" #NSJTFrance2
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 21, 2014
Sur la justice
"J'ai confiance en la justice. Mais je suis stupéfait quand je vois un syndicat de magistrats faire un mur des cons" #NSJTFrance2
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 21, 2014
Sur les affaires
"Est-ce que vous me prêtez deux neurones d’intelligence ? SI j’avais peur, si j’avais la moindre chose à me reprocher, je ne serais pas revenu. Je n’ai pas peur. Je n’ai rien à me reprocher. Toute la campagne présidentielle, on m’a accusé d’être mouillé dans les affaires. Qui me rendra mon honneur ? " Interrogé quant à savoir s'il était toujours sur écoute, Nicolas Sarkozy a répondu qu'il "ne savait pas " et s'est emporté sur ce fait : "Dans quel pays vit-on ? Pour qu’un ancien chef de l’Etat soit traité comme cela ".
"On ne me reproche rien dans l'affaire Bygmalion. La justice est saisie. Elle se prononcera" #NSJTFrance2
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 21, 2014
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Sur la situation de la France
En 2014 "c'est la crise de la France qui peut faire basculer l'Europe dans la faillite (...) 500.000 chômeurs de plus depuis 2012. Il est temps que François Hollande se rende compte que c'est lui le président, ce n'est plus moi ".
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"1,7% de croissance en 2011 à la fin de mon quinquennat, la croissance 0 aujourd'hui" #NSJTFrance2
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) September 21, 2014
Sur Alain Juppé et François Fillon
"Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans. C'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui (...) Quant à François Fillon, il a été Premier ministre pendant cinq ans (...) On a travaillé sans aucun nuage, j'aurai besoin de lui aussi. "
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