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Vidéo "Marche des libertés" : Valérie Pécresse "lassée" et "épuisée" par la "kyrielle de violences toutes les semaines"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La présidente de la région Île-de-France aimerait un dispositif juridique qui interdisent aux casseurs déjà condamnés de manifester.

"Je suis lassée, épuisée de voir cette kyrielle de violences toutes les semaines", a déclaré lundi 7 décembre sur France Inter Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et présidente du mouvement "Libres !". Samedi, en marge des "Marches des libertés" contre la proposition de loi "Sécurité globale", 95 personnes ont été interpellées, et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé 67 policiers et gendarmes blessés en France.

Valérie Pécresse s'est interrogée sur la possibilité de durcir les sanctions pour les "casseurs".

Je pense qu'il faudrait travailler sur une solution juridique qui permettrait de restreindre le droit de participer à une manifestation quand on a été condamné plusieurs fois pour des actes de saccage et de vandalisme. Parce qu'en réalité, on n'est pas un manifestant. On est un black bloc, un casseur professionnel.

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France

à franceinfo

Valérie Précresse a reconnu que "ce n'est pas simple" et que "la jurisprudence du Conseil constitutionnel ne permet pas d'interdire les manifestations à des casseurs".

La présidente de la région Île-de-France s'est demandée pourquoi on ne peut pas "condamner des casseurs à réparer les dégâts, à des travaux d'intérêts général. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de rappels à la loi et que l'institution judiciaire est un peu démunie pour prononcer des sanctions qui marqueront les auteurs. Il faut qu'on soit beaucoup plus fermes dans les sanctions", a-t-elle martelé.

La police doit "être exemplaire" et le chef de l'État doit la "soutenir indéfectiblement"

"Le 'en même temps' en matière de régalien ça ne marche pas", a par ailleurs lâché Valérie Pécresse. Lors de son interview avec le média Brut vendredi dernier, le président de la République Emmanuel Macron a reconnu qu'il y avait des "violences par des policiers". "On ne peut pas à la fois dire une chose à certains interlocuteurs, et une autre à d'autres interlocuteurs. Le chef de l'État doit soutenir indéfectiblement les forces de l'ordre", a estimé l'élue.

"Ça ne veut pas dire qu'à chaque fois qu'il y a une faute individuelle, un dérapage raciste, un acte qui sort du cadre déontologique policier, il ne faut pas le sanctionner fermement et ne pas avoir des condamnations exemplaires. Au contraire ! La police doit être exemplaire. Mais je crois que le président de la République a donné le sentiment dans cette interview de jeter le soupçon sur les policiers et ça, ce n'est pas acceptable", a conclu Valérie Pécresse.

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