"Sécurité globale" : les journalistes doivent pouvoir "faire leur travail librement et en toute sécurité", rappelle la Commission européenne
Un porte-parole de la Commission a évoqué lundi la proposition de loi critiquée par des organisations de journalistes et des défenseurs des libertés publiques.
"Nous suivons la situation de près." Après le vote des députés français en faveur de l'article 24 de la proposition de loi controversée "sécurité globale", l'exécutif européen a pris la parole, lundi 23 novembre, par l'intermédiaire d'un porte-parole, Christian Wigand. "La Commission s'abstient de commenter des projets de loi, mais il va sans dire qu'en période de crise, il est plus important que jamais que les journalistes puissent faire leur travail librement et en toute sécurité", a-t-il rappelé , ajoutant que, "comme toujours, la Commission se réserve le droit d'examiner la législation finale afin de vérifier sa conformité avec le droit de l'UE".
La proposition de loi en discussion au parlement en France, et notamment son article 24 voté vendredi qui entend pénaliser la diffusion malveillante de photographies de policiers lors de manifestations, soulève l'indignation des organisations de journalistes et des défenseurs des libertés publiques.
Trouver le "juste équilibre" entre "sécurité publique" et "protection des droits et des libertés"
En tant que gardienne des traités, la Commission veille au respect et à l'application du droit européen, a encore rappelé son porte-parole. Ainsi, "garantir la sécurité de tous ceux qui vivent en Europe est une priorité essentielle pour la Commission et nous travaillons main dans la main avec les Etats membres", a-t-il souligné.
"Lors de l'élaboration de leur législation en matière de sécurité, les Etats membres doivent respecter le principe de proportionnalité et trouver le juste équilibre entre la garantie de la sécurité publique et la protection des droits et des libertés des citoyens, y compris la liberté d'expression, la liberté des médias, la liberté d'association, le droit au respect de la vie privée et l'accès à l'information", a-t-il insisté.
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