Loi "sécurité globale" : des milliers de manifestants dans plusieurs villes de France
À Paris, Toulouse, Montpellier, Lille, Nancy, Rennes ou encore Saint-Etienne, des syndicats, journalistes, politiques, étudiants, associations ou "gilets jaunes" ont défilé contre la proposition de loi qui porte, selon eux, atteinte à la liberté d'expression et à l'État de droit.
Alors que l’Assemblée nationale a adopté en première lecture vendredi 20 novembre l’article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" pénalisant la diffusion d’images des forces de l’ordre, plusieurs manifestations se déroulent ce samedi en France, à l’appel notamment de syndicats de journalistes qui dénoncent une "atteinte à la liberté d'expression" et à "l'État de droit".
Paris
À Paris, des milliers de personnes se retrouvent au Trocadéro depuis 14h30. Sur des vidéos postées par le SNJ, la SDJ de France 3 ou encore la Ligue des droits de l'Homme, on peut voir le parvis des droits de l'Homme bouclé et barricadé par les forces de l’ordre qui fouillent les sacs et opèrent des contrôles d’identité.
L’avocat Arié Alimi dénonce l’absence de réquisition judiciaire permettant ces fouilles. Membre de la Ligue des droits de l’Homme, il se dit inquiet d’une "lente déliquescence de l’État de droit".
La place du Trocadero affiche complet pour cette journée de mobilisation #StopLoiSecuriteGlobale à l'appel , entre autres, des syndicats de journalistes, des collectifs et des sociétés de journalistes de très nombreuses rédactions. pic.twitter.com/FvT2mWQBod
— SNJ - premier syndicat de journalistes (@SNJ_national) November 21, 2020
Sur Twitter, la préfecture de police de Paris précise qu’il est possible d’accéder à la manifestation par tous les axes de la place du Trocadéro mais qu’il n’est possible de la quitter que par l’avenue Georges Mandel ainsi que par l’ensemble des sorties du métro. "Tout le monde veut filmer la police", entonnent les manifestants. Des élus de gauche font part de leur participation au rassemblement. Des membres du SNJ et des journalistes de Mediapart sont également présents.
Occitanie
Plusieurs milliers de personnes manifestent à Toulouse contre la loi de sécurité mais aussi contre la politique sanitaire du gouvernement détaille France Bleu Occitanie. Deux ans après leur toute première mobilisation, les Gilets jaunes sont nombreux dans le cortège toulousain.
#Manifestation contre la loi de sécurité globale à #Montpellier. pic.twitter.com/ie1YvQILsH
— Clara Guichon (@ClaraGchn) November 21, 2020
À Montpellier, la préfecture de l’Hérault a compté 1 300 personnes selon France Bleu Hérault. La version modifiée du texte ne rassure pas les manifestants pour qui "seulement cinq mots ont été rajoutés". Ils craignent de ne plus pouvoir dénoncer les violences policières.
Hauts-de-France
À Lille, près d’un millier de personnes se sont rassemblées sur la place de la République, à l’appel de la Ligue des droits de l’homme. Parmi les slogans rapportés par France Bleu Nord, on peut retenir les pancartes "Ne vous floutez pas de nous", "Violences partout, images nulle part", ou encore "Covid 1984". Des élus de gauche (LFI, PS, PCF, EELV), des associations (Amnesty International, Extinction rébellion, La Cimade), mais aussi le syndicat national des journalistes ou le club de la presse des Hauts-de-France ont été aperçus dans le cortège.
Grand-Est
À Nancy, 500 personnes sont réunies à l'appel d'un collectif citoyen rapporte France Bleu Sud Lorraine. La police a fait usage de gaz lacrymogène pour empêcher des manifestants de se rapprocher de la place Stanislas.
Les forces de l'ordre envoient du gaz lacrymogène sans sommation sur les manifestants #nancy pic.twitter.com/bBK4sLUGEt
— France Bleu Sud Lorraine (@bleusudlorraine) November 21, 2020
Bourgogne-Franche-Comté
Une centaine de personnes manifestent à Auxerre, dans le centre-ville, selon France Bleu Auxerre. Des syndicats, des "gilets jaunes" et des journalistes composent le cortège.
Nouvelle Aquitaine
À Limoges, 300 à 400 personnes, dont des journalistes de France 3, se sont retrouvées devant la préfecture de Haute-Vienne. "Sans ce droit de filmer, il n’y aurait pas eu d’affaire Benalla", rappelle un manifestant.
À Bayonne, plusieurs centaines de personnes sont réunies. Parmi elles, des membres de La France insoumise, d'Attac ou encore d'Amnesty, rapporte France Bleu Pays basque.
300 personnes se sont rassemblées devant l'arbre de la liberté à Périgueux à l'appel de la Ligue des droits de l'Homme, selon France Bleu Périgord.
Bretagne
À Rennes, des centaines de personnes ont répondu à l’appel du club de la presse de Bretagne. Sur Twitter, France Bleu Armorique fait état d'un face à face entre la police et une majorité d’étudiants rue Jean Jaurès, avec jets de gaz lacrymogènes.
« Covid à l’extérieur, violences à l’intérieur ». Près d’un millier de personnes rassemblées à #Rennes place du général de Gaulle à l’initiative de @Noustoutes35 pour l’une des rares manifestations physiques contre les violences sexistes et sexuelles. #NousToutes pic.twitter.com/8bY5vhR3Pl
— France Bleu Armorique (@bleuarmorique) November 21, 2020
Auvergne-Rhône-Alpes
À Clermont-Ferrand, la manifestation contre la proposition de loi "sécurité globale" a rassemblé plus d’une centaine de personnes devant la préfecture du Puy-de-Dôme, selon France Bleu Pays d'Auvergne.
Selon France Bleu Saint-Etienne Loire, plusieurs centaines de personnes sont regroupées place Jean Jaurès, à Saint-Etienne.
300 personnes se sont rassemblées devant la préfecture d'Annecy à l'appel de plusieurs associations et collectifs, a constaté France Bleu Pays de Savoie.
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