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Fonds Marianne : la commission des finances du Sénat demande à l'unanimité une commission d'enquête

Elle doit encore être actée par la conférence des présidents du Sénat mardi prochain, avant d'être votée le lendemain par les sénateurs.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'Economie sociale et solidaire et de la Vie associative, le 4 janvier 2023 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Souhait exaucé pour Claude Raynal. Le président PS de la commission des finances du Sénat a vu son institution, mercredi 3 mai, approuver son appel à lancer une commission d'enquête sur le fonds Marianne, créé en 2021 par Marlène Schiappa pour lutter contre le séparatisme. 

La création de cette commission d'enquête doit encore être actée formellement par la conférence des présidents du Sénat, qui se réunit mardi 9 mai, puis approuvée le lendemain par un vote des sénateurs. Elle disposera alors pendant trois mois de prérogatives importantes : les personnes qu'elle souhaite auditionner sont ainsi tenues de répondre à la convocation et de prêter serment.

Doutes sur les objectifs du fonds 

"Le gouvernement, bien sûr, répondra en toute transparence", a assuré mardi devant les députés le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Cette commission d'enquête, dont le rapporteur sera le sénateur LR Jean-François Husson, devrait se pencher sur "la création du fonds Marianne, la sélection des projets et l'attribution des subventions, le contrôle de leur exécution et les résultats obtenus au regard des objectifs du fonds".

Le fonds Marianne, un projet de promotion des "valeurs de la République", fait polémique après une série de révélations. Selon une enquête conjointe de Marianne et de France 2, la principale structure bénéficiaire des fonds, à hauteur de 355 000 euros, aurait seulement alimenté un site internet et des publications très peu suivies sur les réseaux sociaux. Quelque 120 000 euros ont été utilisés pour salarier deux de ses ex-dirigeants. Mediapart a ensuite révélé que plusieurs personnalités de gauche, dont la maire de Paris Anne Hidalgo (PS), avaient été dénigrées dans des contenus mis en ligne par une autre structure bénéficiaire du fonds, qui a obtenu 330 000 euros.

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