Projet de loi immigration : l'adoption de la motion de rejet serait "un déni de démocratie", estime Gérald Darmanin
Premier test pour le projet de loi immigration. Ce texte, défendu par le ministre de l'Intérieur, doit passer un premier obstacle, lundi 11 décembre, avant son examen à l'Assemblée nationale : la motion de rejet préalable déposée par les écologistes. Une adoption de cette motion n'est pas écartée par Gérald Darmanin. "Nous avons une majorité relative. Mathématiquement, les oppositions réunies gagnent, donc mathématiquement la motion de rejet est adoptée cet après-midi", a reconnu le ministre sur CNews et Europe 1 lundi matin. "Ça, c'est la logique classique. Maintenant, il y a la politique. Ça serait un déni de démocratie que de ne pas débattre de l'immigration", a-t-il estimé.
« Ce serait un déni de démocratie. Parce que la motion de rejet, c'est un rejet du débat », déclare @GDarmanin, ministre de l'Intérieur, sur la motion de rejet à propos du projet de loi immigration #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/P4lZT7PvKZ
— Europe 1 (@Europe1) December 11, 2023
Selon lui, la motion de rejet est "le rejet du débat". Gérald Darmanin, qui pointe "les oppositions qui ne pensent pas du tout pareil", trouverait "très particulier" que les LR ou le RN ne puissent pas "pendant 15 jours débattre d'un sujet qui passionne les Français, qu'ils soient pour ou qu'ils soient contre".
Le ministre mise toutefois sur des esprits, dans les oppositions, qui sont prêts à débattre et placent les députés devant leurs responsabilités : "Si ces mesures fortes ne sont pas adoptées et que, demain, il y a un drame – une personne, qui était un criminel ou un radicalisé étranger, qui aurait pu être expulsée grâce à cette loi et qui ne l'aura pas été –, quelle sera la responsabilité des parlementaires qui n'ont même pas voulu débattre de ce sujet ? Elle serait énorme." Sur RTL, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet (Renaissance) n'a pas caché qu'elle serait très surprise si cette motion de rejet était adoptée. "Ce serait incompréhensible, l'Assemblée se tirerait une balle dans le pied", a-t-elle affirmé.
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