Marche "contre la vie chère" : Jean-Luc Mélenchon motive la Nupes et veut croire en un "nouveau Front populaire"
Près de 30 000 personnes ont participé à cette marche à Paris. De quoi donner "de la force" aux élus de la Nupes, alors qu'une semaine sociale qui s'annonce intense s'ouvre.
En dehors de la bataille des chiffres - 29 500 participants selon le cabinet indépendant Occurence contre 140 000 selon la Nupes - cette marche "contre la vie chère et l'inaction climatique", dimanche 16 octobre, a surtout remotivé les troupes à gauche. Rien de tel, en effet, qu'une grande manifestation qui donne "énormément de force" pour se regonfler le moral, selon la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain. "Tous les nouveaux droits ont été acquis par le combat politique à l'Assemblée, mais aussi dans la rue", avance-t-elle.
La députée de l'Isère sera à nouveau dans la rue aux côtés des syndicats, ce mardi 18 octobre, à l'occasion d'un appel à la grève générale. Pour le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, cette semaine qui démarre sera décisive et comptera plusieurs étapes : "Le jour 1, c'est la marche populaire. Le jour 2, c'est le 49.3. Et le jour 3, c'est la grève générale, le 18 octobre", a-t-il lancé. "C'est la grande conjonction entre une mobilisation populaire, une crise institutionnelle et une mobilisation sociale", promet-il.
L'espoir d'un nouveau Front populaire
Jean-Luc Mélenchon qui s'imagine déjà transformer l'union populaire, créée en juin à l'occasion des législatives, en un "nouveau Front populaire", prêt à gouverner. Mais avant d'en arriver là, encore faut-il que les députés de la Nupes arrivent à rester unis à l'Asssemblée nationale.
Une autre vie est possible, débarrassée du pillage du profit. Un autre monde est possible, libéré du saccage du productivisme capitaliste.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) October 16, 2022
Avec ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui, nous dessinons un nouveau Front populaire.#Marche16Octobre #LaMarche pic.twitter.com/A0o454pAkV
Cette question de l'union est souvent rapidement évacuée par les principaux intéressés. "Il peut y avoir des divergences, mais enfin, nous avons tous la volonté, l'envie de faire perdurer ce rassemblement", explique Olivier Faure. Un rassemblement qui permet selon lui "de ne plus dérouler le tapis rouge sous les pieds de ceux qui nous écrasent en permanence."
Une référence à peine voilée au gouvernement et à l'article 49.3 qui sera bientôt utilisé pour faire passer le projet de loi 2023, à en croire la Première ministre Elisabeth Borne. La riposte de la Nupes se prépare sous forme de motion de censure.
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