Notre-Dame-des-Landes : la ZAD en question
À Notre-Dame-des-Landes, les tensions sont loin d'être apaisées : d'ici le 31 mars, dans quinze jours, tous les zadistes qui n'auront pas régularisé leur situation devront avoir quitté les lieux.
Derrière le calme apparent de la ZAD, il y a de la tension dans l'air. Un mois et demi après l'abandon du projet, les anti aéroports ne sont pas tous d'accord sur la façon d'aborder l'avenir du site. Sylvain Fresneau est agriculteur à Notre-Dame-des-Landes : il sera autour de la table des négociations lundi à la préfecture. Pour lui, la première chose à faire est de rouvrir la célèbre route départementale et de se tourner vers l'avenir. "La lutte, il faut la faire maintenant au niveau du foncier, et sur le comment on peut garder la terre nourricière", fait valoir l'agriculteur.
50 ans de lutte
Qui va gérer l'avenir de ces terres, la question divise. Il faut dire qu'au coeur du bocage, il y a une poignée de zadistes radicaux, sans concessions. Et face à eux, l'ACIPA a préféré jouer l'apaisement en déclinant l'invitation de la préfète : "La façon d'aborder ces négociations qui vont à peine commencer en disant qu'on s'octroie le droit de gérer la zone seuls, bah non, c'est pas possible", explique Julien Durand, porte-parole de l'ACIPA. De son côté, le conseil départemental veut récupérer les terres qu'il avait cédées à l'État, en vue du projet aéroportuaire. Après 50 ans de lutte, autant dire que sur ce dossier aussi, les discussions ne font que commencer. Elles pourraient durer plusieurs mois.
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