NDDL : "kamikazes", "lames de rasoir", un zadiste réfute l’argument de la présence d’éléments violents
Alors que la décision sur le dossier Notre-Dame-des-Landes est imminente, un zadiste, rencontré par France Bleu Loire Océan, martèle qu’il n’y a pas d’ultra-radicaux sur la zone où la création d’un aéroport a été étudiée.
Sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a confirmé, mardi 16 janvier, que la ZAD serait "évacuée des éléments les plus radicaux", quelle que soit la décision prise par les autorités sur le projet d'aéroport. Une présence réfutée par un zadiste, rencontré par France Bleu Loire Océan.
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Un occupant de la "zone à défendre" (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) n'a pas apprécié les propos du ministre de l'Intérieur. Ce zadiste, qui se fait appeler Camille, estime que les déclarations sur la présence d'individus potentiellement violents visent à "diaboliser, à donner l’image la plus anxiogène possible d’un groupe fictif pour légitimer des opérations brutales de répression". Il s'agit, selon Camille, "d'une caricature". "On entend parler de kamikazes qui seraient prêts à se jeter des arbres pour mourir sur la police, de lames de rasoir sur des boules de pétanque et je ne sais quelles conneries", déclare l'occupant de la ZAD.
Il y a une fable qui court, comme quoi il y aurait ici une bande de 50 ultra-violents ou d’éléments plus radicaux qu’on cacherait quelque part.
Camille, zadisteà France Bleu Loire Océan
Pour ce zadiste, "le feu médiatique n’a rien à voir avec la réalité". Camille assure qu'il veut, comme d'autres opposants au projet d'un nouvel aéroport, "prendre soin du bocage". Il espère, dit-il, que le gouvernement, s’il abandonne l'idée d'une création d'un aéroport, "laisse une voie possible, une écoute possible au projet qu’on porte ensemble pour l’avenir". Le zadiste évoque "celles et ceux qui se sont enracinés ici, qui projettent leur vie et leurs activités" et qui devraient rester sur place "s'ils le désirent".
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