Epouvantail à l'effigie de Collomb, fanfare: les opposants à Notre-Dame-des-Landes fêtent l'abandon du projet d'aéroport
Au même moment, à quelques kilomètres de là, plus de 150 personnes qui étaient favorables au nouvel aéroport manifestent pour dénoncer son abandon, sous des banderoles "Macron trahison".
Ils sont venus de toute la France et parfois même d'autres pays européens pour célébrer l'événement. Des milliers d'opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ont afflué sur la ZAD, samedi 10 février, pour fêter leur victoire : l'abandon du projet, après un demi-siècle de controverse.
Une ambiance de carnaval
Le cortège s'est ébranlé dans une ambiance digne d'un carnaval, avec fanfares et chars. L'occasion également pour le mouvement très hétérogène des anti-aéroport de réaffirmer leur détermination à gagner l'autre bataille : celle de la gestion collective du bocage et de ses 1 650 hectares.
#zad #NDDL #enracinonslazad la fête de la victoire https://t.co/XHfd4BmURs
— Zone À Défendre (@ZAD_NDDL) 10 février 2018
A #NDDL avec les pilotes du Concorde vers la Fête de la fin de l'Aéroport ✈️ ! pic.twitter.com/IxTDDVpcMy
— Emmanuel de Villiers (@E2Villiers) 10 février 2018
Le premier Triton qui crache du muscadet #NDDL #enracinonslazad pic.twitter.com/1fQmHVYAlo
— Radis cool (@naklabic) 10 février 2018
Chaque tracteur incarne un grand projet juge inutile, ici le center park de roybon (Isère) #NDDL pic.twitter.com/eyL7aLclNx
— Ivan du Roy (@IvanduRoy) 10 février 2018
La manifestation s'extirpe lentement en musique des sentes boueuses sous un fragile soleil #NDDL pic.twitter.com/sRvyS0JreU
— Ivan du Roy (@IvanduRoy) 10 février 2018
Un épouvantail à l'effigie de Gérard Collomb prêt à être incendié
Les manifestants ont également préparé un épouvantail géant qu'ils ont prévu d'embraser à la fin du cortège. Il représente le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, qui a promis avec fermeté d'évacuer la ZAD de ses "éléments les plus radicaux" maintenant que le projet est abandonné. Une grande effigie de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sera également brûlée, dans le champ de la ferme de Bellevue, occupée depuis janvier 2013 par un collectif de paysans anti-aéroport.
#NDDL “Personne n’aime #GerardCollomb “ pic.twitter.com/rdwJ35qsVT
— Sergio Coronado (@SergioCoronado) 10 février 2018
Les élus écologistes présents
De nombreux élus et responsables écologistes ont fait le déplacement, à l'image de l'eurodéputé Yannick Jadot ou de la sénatrice Esther Benbassa.
Le cortège s’ébranle en fanfare depuis Saint-Jean-du-Tertre, précédé d’un magnifique triton géant #NDDL pic.twitter.com/gIYNVtdNmf
— Yannick Jadot (@yjadot) 10 février 2018
#NDDL. La sénatrice la plus crade de l'année. pic.twitter.com/4BZUKDhnaQ
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) 10 février 2018
Après des années de lutte et de mobilisation, cette fête est une évidence et aussi le point de départ d’un nouvel avenir pour ce bocage magnifique, une terre d’expérimentation agricole et sociale #NDDL pic.twitter.com/5QWKRE5zvj
— Yannick Jadot (@yjadot) 10 février 2018
Les partisans du projet manifestent aussi
Au même moment, plus de 150 personnes ont manifesté à quelques kilomètres de là, Bouguenais, près de Nantes, pour dénoncer l'abandon du projet de nouvel aéroport. Ils ont glissé leurs cartes d'électeurs dans un cercueil disposé à cet effet. Une couronne mortuaire, composée elle aussi de cartes d'électeurs avait été placée sur ce cercueil. Certains arboraient des pancartes "La violence a gagné" ou "Macron trahison".
#NDDL. À Bouguenais, 200 à 300 partisans de l’aéroport déposent leur carte d’électeur dans le cercueil des Riverains en colère. pic.twitter.com/QHpNoTWAIU
— Christophe JAUNET (@JAUNET3) 10 février 2018
Plus de 150 personnes manifestent à Bouguenais après l'abandon de #NDDL pic.twitter.com/7gpQIeqRZr
— FranceBleuLoireOcéan (@bleuloireocean) 10 février 2018
À Bouguenais, les pro-aéroport #NDDL manifestent eux aussi. Ils déchirent leur carte d'électeur et la déposent dans un cercueil qu'ils enverront à Emmanuel Macron. pic.twitter.com/VIvBKfLI1W
— Pierre Tremblay (@tremblay_p) 10 février 2018
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