Mort de Robert Badinter : l’abolition de la peine de mort, le combat d’une vie

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Mort de Robert Badinter : l’abolition de la peine de mort, le combat d’une vie
Article rédigé par France 2 - J. Wittenberg, Y. Blombou
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Robert Badinter, décédé dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 février, n’a jamais envisagé faire carrière en politique. En devenant garde des Sceaux de François Mitterrand, il poursuivait son chemin et son combat  : l’abolition de la peine de mort.

Il en gardait chez lui l’exemplaire originale : cette loi du 9 octobre 1981 portant l’abolition de la peine de mort. L’œuvre de sa vie, disait-il, et l’épilogue d’un combat entamé neuf ans plus tôt, lorsque, jeune avocat d’assises, il n’avait pu sauver la tête de Roger Bontems, reconnu complice lors d’une prise d’otage sanglante. "Exécuter, c’est couper un homme vivant en deux. (…) Je passerai du stade de la conviction d’abolitionniste au stade du militantisme", déclarait-il alors. 

Un texte adopté avec certaines voix venues de la droite 

En 1976, le criminel Patrick Henry aura la vie sauve grâce à la plaidoirie de Robert Badinter. À l’époque, l’opinion est majoritairement favorable à la peine capitale. En 1981, une fois François Mitterrand élu, la loi pour l’abolition de la peine de mort est l’une des premières présentées à l’Assemblée. Pour son discours, Robert Badinter choisit chaque mot. Le texte sera adopté assez largement, avec certaines voix venues de la droite, dont celle de Jacques Chirac. Pour le 40e anniversaire de la loi, en 2021, Robert Badinter a reçu un hommage unanime, alors qu’il se battait pour l’abolition universelle. 

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