Cet article date de plus de six ans.

Info franceinfo Permanence parlementaire de Jean-Jacques Urvoas : une enquête préliminaire pour "détournement de bien public" ouverte

Saisie d'une plainte déposée par l'association anti-corruption Cicero 29, la justice a ouvert une enquête préliminaire sur l'affaire de la permanence parlementaire de Jean-Jacques Urvoas.

Article rédigé par Thomas Baïetto
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Jacques Urvoas pose dans sa permanence parlementaire, le 7 février 2016, à Quimper (Finistère). (MAXPPP)

Les investigations sur la permanence parlementaire de Jean-Jacques Urvoas progressent. Le parquet de Lorient (Morbihan) a ouvert une enquête préliminaire pour "détournement de bien public" sur l'acquisition de ce local par l'ancien ministre de la Justice, a appris franceinfo lundi 26 février. "Le procureur de la République semble assez sensible à nos arguments, sinon il aurait classé la plainte sans suite", réagit Jérôme Abbassene, militant de Cicero 29, l'association à l'origine de la procédure. Contacté par franceinfo, le parquet confirme.

>> Retrouvez tous les détails de l'enquête de franceinfo sur les permanences parlementaires

Comme le révélait franceinfo fin novembre, l'association reproche à l'ancien député du Finistère de s'être fait "un cadeau de départ de l'Assemblée, un parachute doré". Jean-Jacques Urvoas est accusé de s'être enrichi avec de l'argent public, en achetant sa permanence – un appartement situé à Quimper – avec ses frais de mandat (IRFM) et en la mettant en vente (pour un montant estimé à 212 750 euros) ou à louer après la fin de son mandat. Si Jean-Jacques Urvoas est le seul à faire l'objet d'une plainte, d'autres anciens députés ont eux aussi réalisé de bonnes affaires immobilières.

Une affaire "dépaysée"

A l'origine, la plainte avait été déposée auprès du parquet de Quimper. Mais le dossier a été dépaysé à Lorient et confié à la division économique et financière de la police de Rennes (Ille-et-Vilaine). "C'est un signal très positif pour nous, connaissant la proximité entre le procureur de Quimper et Jean-Jacques Urvoas, réagit Jérôme Abbassene. Le travail de franceinfo a permis de desserrer l'étau et de faire sortir cette affaire de Quimper." 

Lundi 26 février, Antony Auffret, président de l'association, et Jérôme Abassene ont été entendus pendant deux heures trente par les enquêteurs. "Ils se sont saisis de l'affaire. Cela veut dire qu'il y a un vrai sujet, se félicite Jérôme Abassene. Nous espérons que cela se poursuive jusqu'au tribunal correctionnel". Contacté par franceinfo, Jean-Jacques Urvoas ne nous a pas répondu pour le moment. En novembre, il s'était défendu en indiquant avoir agi dans les règles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.