Manifeste pour "une autre gauche" : le socialiste Olivier Faure fustige les "gens qui cherchent à créer de la tension"
Olivier Faure affirme que le PS a gardé toute son indépendance par rapport à Jean-Luc Mélenchon et La France Insoumise, et réaffirme la pertinence de l'union de la gauche au sein de la Nupes.
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure fustige les "gens qui cherchent à créer de la tension" et "des clivages" à gauche, dimanche 4 septembre dans l'émission Questions politiques de France Inter, franceinfo et Le Monde, après la publication d'un manifeste de Bernard Cazeneuve dans le Journal du Dimanche, dans lequel il estime qu'une "autre gauche est possible, qui rompe avec l'outrance et le sectarisme".
"Je ne veux pas rentrer dans les polémiques inutiles. Nous sommes à l'approche d'un congrès, il y a des gens qui cherchent à créer de la tension, c'est le jeu, je le comprends", a observé le patron des socialistes. Il note d'ailleurs que, parmi les signataires du manifeste, figurent à la fois des "gens qui sont des soutiens de longue date d'Emmanuel Macron" et qui "bizarrement ont demandé aussi à être soutenus par la Nupes aux élections législatives".
Le PS "toutouisé" ?
Il s'est aussi dit "amusé" par le mot "toutouisé" [devenir le toutou] employé par l'ancien Premier ministre, qui estime que le PS s'est soumis à la France insoumise en entrant dans la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). "Je suis habitué à ce qu'un certain nombre de socialistes ne soient pas aimables à mon endroit. Mais ça fait un certain temps que ce qui m'intéresse, ce ne sont plus les socialistes qui sont contre tout le monde, cette espèce de gauche qui n'aime pas la gauche, qui n'aime pas les écologistes, qui n'aime pas les communistes, et moi j'aime la gauche", continue-t-il.
Olivier Faure affirme que le PS a gardé toute son indépendance par rapport à Jean-Luc Mélenchon et réaffirme la pertinence, selon lui, du rassemblement de la gauche sous la bannière de la Nupes. "Moi, je cherche à construire un chemin pour l'ensemble de la gauche et des écologistes", explique-t-il, estimant que la "désunion" était ce qui rendait la gauche "stérile".
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